Afin de clôturer ses visites dans l’hinterland, commencées il y a près de deux ans, l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine, à la tête d’une forte délégation sera, dès ce samedi 7 mai dans la Ngounié-Sud. Il naviguera ensuite entre les lacs du Moyen-Ogooué, puis sur l’Ivindo avant de se rendre dans l’Ogooué-Maritime, avant de revenir sur Libreville attendre le lancement officiel de la campagne présidentielle d’août prochain.
Après le Haut-Ogooué du 21 au 27 mars dernier, le soutien à sa candidature pour la prochaine élection présidentielle par Démocratie Nouvelle (DN) lors du congrès d’officialisation, le 30 avril dernier, de ce nouveau parti de l’opposition, suivi de la publication, le 4 mai, de son projet de société, Jean Ping renoue avec le Gabon profond à partir de ce samedi 7 mai.
Pendant un mois, il va parcourir la Ngounié-Sud, naviguer sur les lacs du Moyen-Ogooué et le fleuve Ivindo, avant de clôturer son périple par la province de l’Ogooué-Maritime.
Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères, même si la grande partie du pays qu’il a visité, en écoutant ses compatriotes lui exprimer leurs maux et besoins, en constatant les manquements sociaux et économiques du pays, en vue de lui permettre de rédiger son projet de société – «Le Gabon à l’abri de la peur, le Gabon à l’abri du besoin» -, il ne saurait ne pas visiter les localités où il n’a encore pu se rendre. Car, «Même si les besoins sont les mêmes, mais les réalités diffèrent», pense-t-il.
Dans le cas de la Ngounié, la tournée de Jean Ping a été écourtée en mi-juin 2015 après sa visite au nord et au centre du Gabon. Son entourage rappelle qu’au moment où il voulait se rendre dans le sud, deux des membres du groupe local devant l’accueillir ont trouvé la mort, le 21 juin 2015, par accident de la circulation lors des préparatifs de son arrivée : l’ancien député Daniel Kombé Lékambo et le capitaine de gendarmerie à la retraite, Camille Milamba. L’hommage à ces deux personnalités disparues figurera donc dans le programme de ce périple.
Expliquant que les provinces du Moyen-Ogooué, de l’Ogooué-Ivindo et l’Ogooué-Maritime n’avaient pas été oubliées, Jean Ping a laissé entendre : «Je suis toujours prêt à me rendre sur le terrain. Mais j’attends que ceux qui me reçoivent donnent le top. Qu’ils me disent que je peux maintenant y aller et je m’en vais chez eux. Quelque soit où ils habitent, je vais les voir et m’entretenir avec eux».
Naturellement, Jean Ping qui n’avait pas pleinement abordé son projet de société lors de ses précédents voyages à l’intérieur du pays, va s’y atteler cette fois.