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Note souveraine du Gabon : Pas de péril en la demeure pour Régis Immongault
Publié le vendredi 6 mai 2016   |  Gabon Review


Le
© Autre presse par DR
Le président Ali Bongo Ondimba donne le top départ des assises nationales de la fiscalité
Jeudi 26 mars 2015. Alibreville. Les locaux du stade de l’Amitié sino-gabonaise ont accueilli le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba à l’occasion de l’ouverture des premières assises nationales de la fiscalité. Photo: Régis Immongault, ministre de l’Economie.


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S’il comprend aisément la note attribuée au pays par Moody’s, le ministre de l’Économie a estimé que cette situation n’est pas de nature à inquiéter.

La situation économique du Gabon n’est pas aussi alarmante que veut bien le faire croire Moody’s. C’est, du moins, ce qu’a laissé entendre le ministre de l’Économie, suite à la dégradation de la note souveraine du pays par l’agence de notation américaine. «Cette décision alarmiste de Moody’s, si elle peut se comprendre, n’est pas de nature à inquiéter», a assuré Régis Immongault, précisant : «Moody’s a, en effet, procédé à une révision systématique des notations de l’ensemble des pays exportateurs de pétrole sur la base de leur estimation du cours du baril de Brent pour l’année 2016, à savoir : 33 $. Dans un tel contexte, les revenus de l’ensemble des pays producteurs de pétrole baissent de manière significative».

Selon lui, la conjoncture internationale sur les marchés pétroliers est à la base de la notation de nombre de pays dont le Gabon. «Le Congo voisin a vu, dans le même temps, sa notation réduite à B, soit un cran de moins que le Gabon», a indiqué le ministre de l’Économie, qui a tenu à nuancer : «Il convient, tout d’abord, de noter que la prévision de prix du pétrole faite par l’agence Moody’s s’avère très conservatrice au regard des prix actuellement observés sur les contrats à terme (44 $ à horizon fin 2016) ainsi que du cours actuel du brut de 43 $ environ».

Régis Immongault s’est aussi appesanti sur les risques de liquidité et de dégradation des ratios d’endettement du Gabon, évoqués par Moody’s. «A l’heure actuelle, la loi de finance initiale est construite sur une hypothèse du prix du baril de Brent à 45 $, et 42 $ le baril gabonais et aucun des risques mentionnés par l’agence n’est à craindre», a-t-il soutenu. Pour lui, il ne fait aucun doute que «les exercices jusque-là menés confirment que le Gabon est, en réalité, parfaitement à mesure de mieux subir un choc supplémentaire sur les prix du pétrole». «Le Gabon entend poursuivre, comme il l’a fait au cours des dernières années, une politique budgétaire rigoureuse, qui prenne pleinement en compte, la réalité des cours pétroliers faibles et permet de maintenir les grands équilibres financiers», a-t-il martelé.

Depuis 2014, en effet, la stratégie du gouvernement consiste en une approche conservatrice, tant sur les prix du pétrole que sur la production ou les termes de l’échange. Une loi de finance rectificative, reposant sur une hypothèse de 30 $ le baril, est en préparation afin de se prémunir d’une dégradation encore plus prononcée des cours internationaux. Mieux, des mesures visant à accroitre les recettes de l’Etat et rationnaliser ses dépenses vont être mises en œuvre permettant d’assurer la viabilité des finances publiques dans un tel scénario.

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