Son appel au retrait de la candidature d’Ali Bongo n’ayant pas été entendu au terme de la semaine accordée, l’Union sacrée pour la patrie (USP) appelle désormais à la démission du président de la République sous huitaine.
Une semaine après son premier ultimatum au candidat déclaré du Parti démocratique gabonais (PDG), invité à retirer sa candidature au risque de voir lancée une procédure de destitution au Parlement, les choses n’ont pas beaucoup bougé en faveur de l’Union sacrée pour la patrie (USP). Son appel, lancé le 23 avril dernier, n’a pas du tout été entendu, le gouvernement ayant soutenu que «la mise en œuvre d’une procédure de destitution relevait de la simple chimère au Gabon». Une réponse que les membres de l’USP ont dit prendre comme «un défi lancé à la nation toute entière et réitéré par des autorités ayant organisé leur impunité pour mieux asservir le peuple».
Se disant déterminé à aller jusqu’au bout de ce processus en trois étapes, étalé sur plus d’un mois, le président de l’USP a, de ce fait, lancé un nouvel ultimatum au président de la République. «Devant le constat de carence, qui marque le refus obstiné par Ali Bongo Ondimba de tirer, en âme et conscience, les conséquences objectives découlant des manœuvres blâmables l’ayant conduit à la tête de la nation, l’Union sacrée accorde à ce dernier une semaine, afin qu’il présente, purement et simplement sa démission à la nation», lit-on dans un communiqué de presse signé d’Albert Ondo Ossa. L’USP réitère donc sa détermination à matérialiser son projet basé sur la destitution, la transition avant l’organisation d’une «élection sans Ali». Ce nouvel appel devrait être l’un des derniers, d’autant que le 23 avril dernier, la plateforme avait annoncé : «S’il ne s’exécute pas, l’USP saisira le Parlement pour qu’il entame la procédure de destitution. Si le Parlement ne réagit pas, alors un mot d’ordre sera lancé pour une destitution par le peuple gabonais».
Avant cet appel à la mobilisation populaire, cette semaine sera donc consacrée à l’attente d’une réponse d’Ali Bongo, alors que des jeunes, notamment le mouvement «Brakata» et le responsable des jeunes de l’Union nationale (UN), Firmin Ollo, ont récemment dit accorder un mois et demi aux acteurs politiques pour en finir avec le processus, faute de quoi leur descente dans la rue sera inévitable.