L’ancien président de la Commission de l’Union africaine présentera, ce 4 mai courant, son projet de société.
«Je construirai en un mandat plus de routes qu’on en a construites en 50 ans». Telle était la promesse de Jean Ping à la clôture de sa tournée nationale. Visiblement, il esquissait là sa vision du pays. «Un Gabon à l’abri de la peur, un Gabon à l’abri du besoin», qu’il dit pouvoir mettre en musique en un mandat, estimant qu’étant «une partie du problème, (il est) également une partie de la solution».
A l’approche de la prochaine présidentielle, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine va dévoiler, ce 4 mai, son projet de société, dont les grandes lignes devraient être les infrastructures, la diversification de l’économie, en plus de l’assainissement du climat social et politique.
Autour de Jean Ping, l’on confie que ce projet vise à «instaurer la démocratie pluraliste et le respect des libertés fondamentales» dans un pays où les dirigeants n’ont cessé de «rentrer dans le 21e siècle à reculons».
Selon ses propres dires, l’ambition du candidat déclaré à la présidentielle est de «faire du Gabon un pays où il fait bon vivre. Un pays apaisé, à l’abri de la tyrannie, de l’impunité, de toutes les formes de discrimination et d’injustice, des persécutions, des crimes rituels, des assassinats politiques, de l’obscurantisme et de l’autisme. Un Gabon en paix, en harmonie et en sécurité à l’intérieur de ses frontières, en solidarité, en coopération et en bon voisinage avec tous ses voisins, immédiats, proches et lointains».
On s’attend donc à voir le développement des infrastructures figurer en bonne place dans ce projet. D’autant qu’il y a trois mois, à la faveur d’un meeting à Libreville, Jean Ping s’y était engagé : «En matière d’infrastructures, nous planifierons le développement d’un système de transport intermodal, route, rail, voies ferrée et fluviale, pour désenclaver toutes les provinces, en donnant la priorité au réaménagement du réseau routier et en réaménageant la navigabilité du fleuve Ogooué. Mon ambition est de construire en un mandat plus de routes qu’on en a construites en 50 ans. C’est un engagement que je prends», avait-il alors lancé.