Libreville, Gabon – Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a annoncé depuis le Kenya où il a participé à une cérémonie de destruction de plusieurs tonnes d’ivoire, la création d’un plan national de gestion du conflit homme-faune pour protéger les communautés villageoises menacées par les éléphants.
« Je souhaite garantir aux populations rurales une égalité des chances dans les activités agricoles et le droit à une vie paisible », a indiqué le Chef de l’Etat à la tribune du Sommet du Giant’s Club, qui s’est tenu sur le plateau de Laikipia au Kenya à l’invitation de son homologue Uhuru Kenyatta.
Devant ses pairs, le Chef de l’Etat a levé le voile sur un plan national bientôt implémenté par l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et le Ministère de la Protection de l’environnement et des Ressources naturelles, de la Forêt et de la Mer.
« Une phase-pilote va consister à poser des clôtures électriques dans les secteurs où les raids des pachydermes sont les plus fréquents », a-t-il précisé.
Une véritable stratégie est ainsi mise en place afin de mieux protéger les Gabonaises et les Gabonais conformément à la résolution de l’ONU sur la ‘Lutte contre le trafic des espèces sauvages’ dont le Gabon fut, en juillet 2015, un des principaux artisans. Question également de sécurité nationale, soulignera encore le Président de la République soucieux d’un échange d’expérience avec le président Kenyatta aux prises avec les insurgés Shebab financés notamment par le trafic d’ivoire.
« Combattre le braconnage, c’est rendre nos villages plus sûrs, assurer la protection des récoltes et permettre à nos enfants de grandir sans craindre, et les éléphants, et les trafiquants. C’est bien-sûr une question de sécurité, mais aussi un moyen d’assurer la diversification de notre économie », a indiqué Ali Bongo Ondimba.
Le Gabon est membre fondateur de l’Initiative de protection des éléphants (EPI), en lien avec la Coalition mondiale visant à mettre un terme au commerce illicite des espèces sauvages lancée le 3 mars dernier à l’ONU.