Libreville - Le ministre gabonais de l’Economie, du développement durable, de la Promotion des Investissements et de la prospective, Régis Immongault a présenté ce matin à travers la presse locale les observations du gouvernement gabonais après l’annonce vendredi soir de « Mody’s » d’avoir abaissé la note souveraine du Gabon de BB- à B+.
Réagissant après l’agence de notation internationale « Mody’s » qui a abaissé la note souveraine de la République Gabonaise de BB- à B+, le ministre Régis Immongault en charge de l’économie, a tenu à donner la version des autorités gabonaises face à ce positionnement qui classe le Gabon parmi les meilleurs souverains d’Afrique sub-saharienne.
Certes, Mody’s a considéré que la baisse prolongé du prix du baril du pétrole sur le marché international depuis 2014 faisait peser un risque majeur sur les équilibres macroéconomiques et budgétaires du Gabon, cependant, a relevé le ministre, cette décision est loin d’être une spécificité au Gabon.
« L’agence de notation a en effet procédé à une révision systématique des notations de l’ensemble des pays exportateurs de pétrole sur la base de leur estimation du cours du baril de Brent pour l’année 2016 à 33 dollars. Dans un tel contexte, les revenus de l’ensemble des pays producteurs de pétrole baissent de manière significative, ce qui conduit à la dégradation de la notation de nombreux pays, au titre desquels le Gabon », a-t-il soutenu.
De facto, Régis Immongault a rappelé que la stratégie des autorités gabonaises a consisté depuis 2014 à réagir tôt et efficacement au contexte international en adoptant une approche systématiquement conservatrice tant sur les prix du pétrole que sur la production ou encore sur les termes de l’échange. Il a précisé que le gouvernement planche actuellement sur une loi de finances rectificative reposant exclusivement sur une hypothèse de 30 dollars le baril gabonais, afin de se prémunir d’une dégradation plus prononcée des cours internationaux.
« Grâce à la mise en œuvre depuis 2009 de la vision stratégique du chef de l’Etat S.E Ali Bongo Ondimba, l’économie gabonaise est aujourd’hui plus forte que par le passé et peut faire face au nouvel ordre environnement mondial », a-t-il terminé.