Celle-ci devrait tabler sur une hypothèse de vente du baril de pétrole à 30 dollars au lieu de 42 dollars actuellement.
Dans un contexte marqué par une baisse généralisée des recettes budgétaires, et la réintégration du Gabon dans le cartel des pays exportateurs de pétrole l’Opep, le gouvernement envisage au vu de la stagnation de l’effondrement des cours du baril de pétrole, de réviser ses prévisions budgétaires à la baisse.
L’ajustement des prévisions de la loi va, selon Régis Immongault, ministre de l’Economie, conduire à une réduction des hypothèses de recettes pétrolières qui diminueront de 12 dollars pour un baril. Il passera ainsi de 42 dollars dans la loi des finances actuel, à 30 dollars le baril dans le projet sous à remaniement.
Ceci permettra de se prémunir d’une dégradation plus prononcée des cours internationaux du baril. «Dans un tel scénario, le ministère de l’Economie prévoit une croissance réelle de l’ordre de 3% tirée par le secteur non pétrolier qui bénéficie des efforts de diversification de l’économie», explique Régis Immongault.
D’après lui, des mesures visant l’accroissement des recettes de l’Etat et la rationalisation des dépenses accompagneront cet ajustement. Ce qui permettra d’assurer la viabilité des finances publiques. Car, poursuit le ministre de l’Economie, «le Gabon entend mener à l’avenir une politique budgétaire rigoureuse qui prend en compte la réalité des cours pétroliers faibles, et permet de maintenir les grands équilibres financiers du pays».