Présidé par René Ndemezo’Obiang, Démocratie nouvelle (DN) a officiellement vu le jour au terme du premier congrès du Conseil du salut de la République (CSR), et en a profité pour exprimer son soutien à la candidature de Jean Ping.
Ayant porté à sa tête l’ancien hiérarque du Parti démocratique gabonais (PDG), le nouveau parti ne devrait pas compter, parmi ses dirigeants, Jean Eyeghe Ndong ou Vincent Essono Mengue, alors que certains avaient parié sur leur présence au directoire, bien qu’ils aient promis d’œuvrer en tant que conseillers politiques officieux. La cause : «une ordonnance stupide qui date de 2011, relative à l’impossibilité pour des candidats indépendants élus d’adhérer à un parti», a dit le maire d’Oyem aux congressistes le 28 avril, sans pouvoir apporter plus de précision.
Au terme du premier congrès du Conseil du salut de la République (CSR), mué en «Démocratie nouvelle (DN)», d’autres personnalités ont donc été nommées pour diriger la nouvelle formation politique, notamment les vice-présidents Philibert Andzembe, Joseph John-Nambo, Ndougou Lékambo et Radegonde Djenno.
Au cours de la cérémonie de clôture du congrès auquel ont pris part plusieurs «partis amis», tels que l’Arena, EPI, l’UPNR et le rassemblement PDG-Héritage et Modernité, l’ensemble des congressistes a exprimé, sans surprise, son soutien à la candidature de Jean Ping. Soutien que l’ancien président de la Commission de l’Union africaine a dit accepter «avec un grand plaisir», avant de promettre : «Avec vous, j’irai jusqu’au bout, et au bout il y a la victoire. Nous allons libérer notre pays, libérer la liberté.S’agissant du slogan de ce nouveau parti qui dit «Une vision, un rêve», je vous promets que nous allons transformer ce rêve en réalité. Je peux vous l’assurer. Je peux vous le garantir».
Pour sa part, le président de DN a affirmé que le soutien de son parti à cette candidature est «plus que naturel». «Nous sommes de ceux qui avons très tôt cru en lui, et avons exprimé notre soutien à son endroit. Ce n’est pas à quelques encablures de l’élection présidentielle que nous allons changer notre position», a dit René Ndemezo’Obiang, invitant les membres du directoire, les militants et tous les autres responsables provinciaux du parti à «se mettre immédiatement au travail», avant d’appeler aux «retrouvailles» de toutes les forces vives de la nation, en particulier celles de l’opposition. «Nous ne créons pas des partis politiques pour une élection mais pour accéder au pouvoir, et pour contribuer au développement du pays et assurer l’avenir de nos enfants.»
Pour les responsables de DN, leur parti entend peser sur la scène politique nationale, en contribuant au débat, notamment en abordant tous les sujets liés à une meilleure gestion du Gabon, tout en se prononçant sur la question de l’intégration africaine, ainsi que revendiqué par le président. Si quelques postes restent encore à pourvoir pour sa représentation dans la province de l’Estuaire, la nouvelle formation devrait lancer ses sorties sur le terrain dans les semaines qui viennent. N’empêche, on aurait aimé que Vincent Essono Mengué donne les références de l’ordonnance à laquelle il faisait référence.