Un succès de plus, à l’international pour la littérature gabonaise ! Le roman "N’ÊTRE" de Charline Effah est en compétition en France dans le cadre du prix Soroptimist de la romancière francophone et du prix « Grenette ».
Charline Effah, native de Minvoul dans le nord du Gabon, a de quoi être heureuse. Son roman "N’être", actuellement en compétition en France dans le cadre de deux prix littéraires. D’abord, le prix Soroptimist de la romancière francophone 2016. Un prix pour lequel le livre de la Gabonaise figure parmi les 8 ouvrages en lice.
Près de 400 lectrices, issues de 52 clubs de l’Union Française du Soroptimist International doivent désigner en novembre prochain à Grenoble, la lauréate 2016 de ce prix, placé sous le patronage de l’Organisation Internationale de la Francophonie.Dans le même registre, "N’être" est aussi en compétition pour le prix Grenette qui sera décerné en juin prochain dans la commune d’Annonay en France. Pour cette compétition 10 œuvres dont celle de la Gabonaise vont être passées au peigne fin par le jury. Une compétition à laquelle seules deux africaines prennent part, Charline Effah et une romancière mozambicaine.
La Gabonaise, titulaire d’un doctorat de Lettres Modernes et d’un Master en Gestion des Ressources Humaines fera face à des auteures d’origine américaine, canadienne, australienne. Bref, des pays dans lesquels la littérature constitue une véritable religion.
Pour autant, elle ne boude pas son plaisir, bien au contraire elle éprouve une très grande fierté « Cette nomination permet de rendre visible mon roman et cela permet de faire vivre le texte car on n’écrit pas pour garder nos textes dans nos placards j’en suis énormément contente et j’espère que ‘’N’être’’ va continuer de glaner des victoires. C’est une bonne vitrine pour moi et la littérature gabonaise ».
Malgré cette reconnaissance, Challine Effah garde la tête sur les épaules "C’est prétentieux de ma part de parler la force de mon roman. Ce n’est pas à moi de le dire mais plutôt aux lecteurs de se prononcer. C’est un manque d’humilité qui ne sied pas à la créativité. J’ai évoqué une relation compliquée entre mère et fille comme bien des auteurs l’ont déjà fait. C’est au lecteur de chercher et de trouver la force parce que l’histoire du roman convoque directement l’histoire de l’auteur"
Plus que jamais, celle qui écrit depuis l’âge de 12 ans est fière du travail abattu par les auteurs gabonais qui confèrent du respect au livre gabonais sur le plan international. « Je suis contente de voir le rayonnement de la littérature gabonaise. On a jeté la pierre sur notre littérature il fut un temps. On n’a pas laissé le temps de faire son chemin alors qu’elle était naissante. Quand je vois les productions littéraires sur le marché, dans la quantité et dans la qualité, on voit que la littérature gabonaise est en train d’occuper sa place, sur l’espace littéraire africain et international ».
Autant de raisons suscitant l’optimisme de l’auteure quant à l’avenir livre gabonais. ’’Ce n’est que le début de son rayonnement avec des auteurs qui vont apporter davantage. Ce qui me dérange c’est que très tôt on a voulu que notre littérature naissante soit comparée à d’autres qui ont une histoire littéraire ancienne. Il y a de nouveaux auteurs qui interviennent et qui proposent des textes qui sont d’une très belle facture. J’encourage les auteurs gabonais à poursuivre dans ce sens."
"N’être" est un roman qui suscite de l’intérêt. En décembre 2015 le livre a reçu le prix littéraire du mérite africain à Bruxelles en Belgique. Durant cette même année le roman était déjà finaliste du prix Ethiopie. L’écrivaine gabonaise rentre de Bamako au Mali. A l’invitation de l’Institut français du Mali, elle a fait la promotion de son roman dans les lycées et universités.