Le Premier ministre a lancé officiellement, le 27 avril dernier, les travaux de la 57e session ministérielle de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie, qui se tiennent à Libreville jusqu’au 29 courant (Confemen).
Les travaux des ministres de la Confemen se sont ouverts le 27 avril 2016, sous le thème « vers la réussite pour tous : résoudre la crise de l’apprentissage dans les pays francophones en luttant efficacement contre l’échec et le décrochage scolaires », une problématique à travers laquelle se reconnaît le système éducatif gabonais, en proie à des crises intempestives, obstacle majeur dans son challenge pour la qualité, malgré son indicateur de couverture envié dans la sous-région. Car reconnaît le ministre de l’Éducation nationale, « la performance obtenue en matière de scolarisation universelle est diluée par la faible efficacité interne du système éducatif, caractérisée par des redoublements successifs et/ou cumulés, combinés aux faibles taux d’achèvement dans un cycle, se soldant par le décrochage et voire l’abandon scolaires ».
Pour améliorer l’efficacité de ce système éducatif et répondre aux besoins de développement du pays, une multitude d’initiatives ont été prises par les autorités politiques. Des solutions pour lutter efficacement contre l’échec et le décrochage scolaires auraient donc été mises en place. « Nous avons introduit un certain nombre de projets innovants tels que « l’approche par les compétences de base au primaire et dans l’enseignement technique et professionnel ; l’apprentissage de type dual dans l’enseignement technique et professionnel ; et les classes de remédiation au primaire », a énuméré Florentin Moussavou à ses pairs de la Confemen.
Si pour certains observateurs de la vie scolaire gabonaise, la révolution du système éducatif gabonais n’est pas retentissante, avec des années en dents de scie, émaillées par des grèves et des revendications à répétition, des effectifs pléthoriques et une insuffisance des salles, pour le ministre de l’Éducation, l’avenir est rassurant. « Les indications sont très prometteuses et laissent entrevoir une lueur d’espoir pour lutter en particulier contre l’échec et le décrochage scolaires », a affirmé Florentin Moussavou.