Dans un entretien accordé au quotidien L’Union, le directeur général de l’Union gabonaise de banque (UGB) a mis fin aux spéculations sur le rachat de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie (Bicig) par le groupe marocain.
Attijariwafa Bank ne rachètera pas la Banque internationale pour le commerce et l’industrie (Bicig). «Il n’y aucune information officielle qui précise un rapprochement ou un rachat de la Bicig par notre groupe», a affirmé le directeur général de l’Union gabonaise de banque (UGB), dans une interview accordée au quotidien L’Union. «Il y a beaucoup de journaux qui ont parlé de cette opération. D’autres ont même mentionné le rachat des filiales de BNP Paribas par d’autres banques. Mais (…) il n’y a aucune information officielle à ce sujet», a-t-il insisté, reconnaissant cependant un rapprochement avec BNP Paribas. «Notre groupe travaille avec l’ensemble des banques au niveau mondial. Mais sur ce sujet-là, rien n’a été défini qui fait l’objet d’une information officielle ou actée. D’autant que c’est quelque chose qui est très peu probable, vu que notre groupe achète une autre banque au Gabon pour le moment. Nous ne voyons aucun intérêt», a-t-il précisé.
Abdelaziz Yaaqoubi s’est, par ailleurs, prononcé sur l’impact de la crise pétrolière sur les activités de son établissement, soulignant le potentiel du pays dans d’autres secteurs. «Nous savons que le Gabon a entrepris un virage pour diversifier son économie. De ce fait, l’UGB s’inscrit totalement dans ce cadre-là, et accompagne les différents secteurs d’activité», a-t-il fait savoir, relevant qu’en 2015, sa banque a enregistré une hausse de 40% des crédits à l’investissement et 20% du total des crédits à l’investissement. «Globalement, l’exercice 2015 a été satisfaisant pour notre activité bancaire», a-t-il révélé.
Evoquant les facilités de crédit accordées aux fonctionnaires, Abdelaziz Yaaqoubi a préféré botter en touche. «C’est un choix que l’Etat gabonais a accordé aux fonctionnaires gabonais. Nous ne voulons pas faire de commentaires à ce sujet. Bien entendu c’est un manque à gagner pour les banques, qui auraient pu accorder ces crédits aux fonctionnaires. Mais nous faisons avec : il n’y a rien à redire à ce sujet», s’est-il contenté de dire. «Pour l’année 2016, nous continuons les activités entamées en 2015, c’est-à-dire : accompagner nos clients dans leurs investissements. Nous continuons également à encourager les prêts immobiliers acquéreurs pour les Gabonais (…) Nous suivons de très près ces programmes car nous estimons que l’accès à la propriété crée un enrichissement pour le citoyen», a conclu Abdelaziz Yaaqoubi.