Jusqu’à un passé récent, le métier de pétrolier faisait rêver plus d’un Gabonais, en raison des salaires faramineux proposés dans ce secteur. Seulement, avec la crise de l’or noir, à l’échelle planétaire, la réalité est désormais tout autre. Laquelle crise a également plombé leurs revenus mensuels et autres gratifications. Une véritable hécatombe ! La preuve à ce jour, officiellement 1400 gabonais vivent la « dure ».
Au Gabon, le métier de pétrolier ne relève plus du prestige, comme autrefois ! En effet, cette corporation, jadis, très prisée dépérit chaque jour un peu plus, en raison de la dégringolade des cours de pétrole, au point que beaucoup d’observateurs sont d’avis qu’elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. C’est pourquoi, ils sont de plus en plus nombreux à ne plus jeter leur dévolu sur l’or noir. Et pour cause, l’actuelle précarité salariale du secteur constitue un sérieux frein.
A cela s’ajoutent les licenciements et congés techniques devenus légion. A ce propos, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) dénombre aujourd’hui, seulement, 1400 travailleurs gabonais exerçant encore dans le secteur. Un chiffre bien en deçà des données recensées lors de l’embellie pétrolière. Désormais la reconversion est plus que jamais à l’ordre du jour. Celle-ci est consécutive à "la situation des pertes d’emplois liées à cette crise", confirme Guylaine Mboui Zolo Ba-Ndong, Secrétaire Nationale chargée de la Réglementation, des relations extérieures et de la communication de l’Onep.
Si le départ du Gabon de Shell, Themis Marin et Iris Marin, deux succursales de la société de conseil et distribution pétrolière australienne, Sterling Oil and Gas Ltd se confirme, cette situation pourrait aggraver la situation socio-économique des pétroliers gabonais.
L’incapacité du gouvernement ?
Face à la situation, pas besoin d’attendre grand-chose du gouvernement ! En effet, seuls le marché pétrolier, mais surtout les pays producteurs de pétrole membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) peuvent solutionner la crise, en concédant une baisse de la production. Il en va de l’avenir du secteur ! Cette décision, s’il advenait qu’elle soit prise, permettra sans aucun doute le rétablissement de l’équilibre.
Pour rappel, l’Onep dit vouloir "continuer d’accompagner ses adhérents dans la situation qu’ils vivent aussi longtemps que la crise durera" et ne pas cesser "d’interpeller le gouvernement quant à sa responsabilité régalienne" mais quel compromis ce dernier pourrait t-il bien trouver pour contourner cette impasse ? L’avenir des pétroliers gabonais est lié à celui du secteur mondial.