Les chefs des missions diplomatiques accrédités en République gabonaise ont effectué, le 27 avril courant, une visite de la Zone économique à régime privilégié (ZERP) de Nkok.
Située à une trentaine de kilomètres de Libreville, la Zone économique à régime privilégié (ZERP) de Nkok a reçu la visite des ambassadeurs au Gabon de l’Algérie, du Maroc, de l’Egypte, de la France, de la Turquie, de l’Afrique du Sud, de la Cote d’Ivoire, du Koweït, du Japon, de l’Espagne, de la Russie, du Mali, du Sénégal et de l’Angola. Organisée avec l’appui de la Direction générale de la coopération internationale (DGCI) du Gabon, la visite a constitué une occasion pour le directeur général de l’Autorité administrative de la ZERP de Nkok, Sèdji Armel Mensah, de présenter aux chefs des missions diplomatiques la vision de développement qui anime la ZERP, tirée de la stratégie nationale d’industrialisation (SNI) impulsée par les autorités gabonaises afin de promouvoir, auprès des représentants de ces pays, le potentiel attractif de la ZERP.
De cette présentation, il ressort qu’en cinq ans d’existence, la ZERP de Nkok est, de nos jours, un catalyseur de la diversification économique du Gabon à travers l’industrialisation. Née d’un partenariat Public-privé entre l’Etat gabonais et la Société Singapourienne Olam International, la ZERP est entrée dans sa phase opérationnelle au courant de l’année 2014, avec les premières exportations de produits fabriqués.
La ZERP de Nkok est construite sur 1126 hectares et autonome en eau et en électricité avec deux réservoirs d’eau d’une capacité de 6 millions de mètres cube, huit forages, une centrale électrique thermique à gaz dédiée ralliée par une ligne à haute tension de 90 KVA en fonctionnement continu et 500 ha. Certifiée ISO 9001 : 2008 et 14001 : 2004, elle abrite un guichet unique constitué de 17 administrations publiques sous tutelle de l’autorité administrative, concourant, grâce à la proximité avec les opérateurs économiques, à la création en 48 heures des sociétés agréées au régime ZERP de Nkok.
Classée 3e zone économique porteuse d’espoirs d’Afrique subsaharienne et 2e en Afrique centrale par le Financial Times, la ZERP de Nkok offre aux opérateurs économiques plusieurs avantages fiscalo-douaniers, parmi lesquels : 0% d’impôt sur le revenu des personnes morales pour les dix premières années, puis10% pour les 5 années suivantes ; 0% d’impôt sur les dividendes ; 0% d’impôt sur le foncier ; le rapatriement de 100% des fonds ; la réduction sur les tarifs de l’électricité, en comparaison avec ceux pratiqués hors de la ZERP ; 0% de droits de douanes sur l’importation des équipements pour les industries et l’assouplissement pour les investisseurs de la loi de travail pour ce qui a trait au nombre d’employés expatriés.
Des questions ont naturellement été formulées, notamment par l’ambassadeur d’Algérie, Mohamed-Antar Daoud, et le doyen du corps diplomatique, Ali Bojji. Les interrogations portaient essentiellement le nombre d’emplois crées, le montant global de l’investissement, le date à laquelle la zone devrait atteindre sa pleine phase d’exploitation. Y répondant, Sèdji Armel Mensah, l’Autorité administrative de la zone, a laissé entendre que, lancée en 2013, la zone compte aujourd’hui 10143 emplois crées depuis décembre 2015 avec 380 milliards d’investissement, tandis que la phase de pleine d’exploitation de la zone est prévue au bout de dix ans.
Enfin, pour illustrer les caractères opérationnels de la Zone, les diplomates ont été invités à visiter ses infrastructures et deux de ses usines en production, notamment les Aciéries du Gabon et Gabon Wood Industries dont l’investissement à ce jour s’élève à 22 milliards de francs CFA et 9 milliards avec respectivement 229 et 194 employés exerçant dans quatre secteurs importants que sont le bois et la Sidérurgie. «Je suis satisfait de la visite», a affirmé, à la fin de la visite, Ali Bojji, représentant au Gabon du roi du Maroc. «Cela illustre parfaitement la politique d’industrialisation et de diversification prônée par le chef de l’Etat gabonais», a conclu le doyen du corps diplomatique.