Ce sont plus de 52 milliards de FCFA qui ont été décaissés durant 11 ans, une manne destinée à la construction de l’annexe de l’Assemblée Nationale, sous le magistère de Guy Nzouba Ndama. Seulement, à ce jour aucun bâtiment n’est sorti de terre.
Où sont passés les 52 516 089 522 F CFA du contribuable gabonais ? Financé en 2004 par l’Etat, une ligne budgétaire a été affectée à la construction de l’annexe de l’Assemblée nationale. Référencée sous le n° 13.91.1.0.40 de la dotation budgétaire au chapitre de la « construction des annexes de l’Assemblée nationale », 600 000 000 F CFA avait été accordés en 2004. Malgré le fait qu’aucun bâtiment ne soit sorti de terre, une reconduction du même montant a été effective dans l’exercice budgétaire 2005. Plus grave, en 2006 et 2007, la dotation de l’Etat a augmenté, passant ainsi à 650 000 000 F Cfa. Ce n’est qu’en 2008 que le budget alloué à l’annexe a enregistré une diminution, (500 000 000 FCfa), avant de passer l’année suivante, en 2009, du simple au double soit 1 000 000 000 de nos francs.
Sans aucun justificatif et sans l’ombre d’un début de travaux, la ligne budgétaire est passée à 3 440 000 000 F CFA en 2010. Et la courbe est allée crescendo jusqu’à atteindre le pic des 10 000 000 000 F CFA, en 2015, sous la référence : 21.724.1., contenue dans la loi des finances. En somme, 52 516 089 522 F CFA affectés à la construction de cette annexe ont été déboursés en 11 ans. L’Etat et le peuple ont été impunément floués. Une honte pour la représentation nationale !
Si l’on s’en tient aux Règlements relatifs de la loi des finances, les budgets des années 2005 à 2011 ont bien été engagés à hauteur de 108% du taux moyen d’exécution des recettes et 98% du taux moyen d’exécutions des dépenses(confère, Taux d’exécution du budget du Gabon). Sur cette période, les sommes affectées ont bien été exécutées par le trésor à hauteur de 98%.
Peut-on penser que les 120 députés de l’Assemblée Nationale ont trahi le peuple qui leur a accordé son suffrage deux législatures durant ? Guy Nzouba Ndama, Président de l’Assemblée Nationale de l’époque a-t-il trahi le peuple gabonais ?