Le gouvernement mène également une réflexion sur la mise en œuvre de moyens permettant d’aboutir à plus d’efficacité dans les coopératives.
La relance de la filière café-cacao constitue une préoccupation majeure pour la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab). Elle sera au cœur du plan d’action pour la période 2016-2018. 5 milliards de F CFA d’investissements sont annoncés par le gouvernement.
C’est sur la base de cette vision que s'est inscrit l'échange entre le ministre le ministre d’Etat en charge de l’Agriculture, Mathieu Nzengui Mboumba et Ismaël Ondias Souna qui se sont entretenus sur la réorganisation de la filière Café-cacao.
«Nous avons par exemple, ensemble réfléchi sur les moyens à mettre en œuvre afin que les planteurs gabonais puissent évoluer en coopérative pour des soucis d’une plus grande efficacité », a déclaré Ismaël Ondias Souna au sortir de cet entretien.
Pour marquer son adhésion à cette initiative, Mathieu Nzengui Mboumba a rassuré son hôte de la totale disponibilité de son département ministériel, pour le suivi et l’accompagnement des planteurs. D’autres sujets ont également été abordés au cours de cet entretien.
Il s’agit notamment de celui portant sur des nouveaux partenariats que la Caistab établir que ce soit avec le ministère mais aussi avec des institutions privées. Dans le droit fil de leurs échanges, Mathieu Nzengui Mboumba et son hôte ont également trouvé un terrain d’entente sur la mutualisation de leurs efforts afin d’attirer les investisseurs et l’accompagnement dans leurs activités. Selon Ismaël Ondias Souna, pour la survie ainsi que relance de la filière, la Caisse de stabilisation et de la péréquation mise largement sur la jeunesse.
«Nous recherchons des jeunes qui peuvent s’investir totalement dans filière café-cacao», a déclaré Ismaël Ondias Souna. Pour ce faire, la Caistab se dit prête à les accompagner non seulement à travers le rachat de leur production mais également avec son assistance au quotidien grâce à la fourniture des équipements, des intrants agricoles et dans le domaine de la formation. La relance de la filière passe également par la réhabilitation des plantations sur l’ensemble du territoire, le suivi et l’encadrement des exploitants agricoles.
Il faut dire que cette filière a connu un ralentissement ces dernières années. Sa production a chuté, passant de plus de 1000 tonnes dans les années 70 à un peu moins de 100 tonnes actuellement.
Dans un contexte marqué par une diversification de l’économie nationale, ces deux filières qui, sous d’autres cieux font le bonheur des agriculteurs et attirent davantage de devises, sont sous l’éteignoir dans les grands bassins de production du Gabon à savoir le Woleu-Ntem et le Haut-Ogooue.
Il s'agit donc pour la Caistab de redonner vie aux plantations de cacao, rajeunir et renouveler le verger, et réussir à mobiliser la jeunesse quant à la culture de ces cultures de rente. «Nos propres champs de café et de cacao sont laissés à l’abandon. La filière café-cacao, actuellement, est en vue de l’esprit. Pis, nous n’avons aucune stratégie commerciale à l’export pour bien vendre notre produit», souligne Ismaël Ondias Souna.
Dans un proche avenir, la Caistab entend initier un vaste programme de développement adapté à la jeunesse qui souhaite investir dans la filière. Car, «Notre nouvelle dynamique consiste à refaire de la filière Café-cacao, un secteur porteur en apportant notre soutien aux exploitants agricoles et enfin, de permettre aux paysans de vivre de leur production », a conclu Ismaël Ondias Souna.