Le service provincial de la culture, des arts et de l’éducation civique rend sa copie sur ce phénomène relativement répandu dans les établi dans.
Tenter de cerner le phénomène, mal connu, des violences sexuelles faites en milieu scolaire à Port-Gentil, c’est le pari pris par le service provincial de la culture, des arts et de l’éducation civique en initiant une enquête CAP (connaissances, attitudes, pratiques) dans les établissements du secondaire de la ville du sable. Pour la réussite de son projet, elle a sollicité l’ONG 3S (Sensibilisation Santé Sexualité), spécialisée dans la santé sexuelle et de la reproduction, et à impliqué la direction d’académie provinciale.
Un an après, les résultats de l’enquête viennent d’être livrés au public, à l’occasion d’un atelier de présentation et de validation organisé au service provincial de la famille. 1534 élèves des deux sexes, pris entre la classe de 4ème et celle de terminale ont constitué l’échantillon de l’enquête. De celle-ci, il ressort que de nombreuses violences sont présentes en milieu scolaire. Elles partent des provocations verbales au viol, en passant par le harcèlement sexuel, le chantage des professeurs sur les élèves, les provocations des élèves filles en quête de bonnes notes, etc.). Ces violences ne concernent pas uniquement les enseignants et les élèves, mais aussi le personnel administratif et les surveillants. L’homosexualité, aussi bien masculine que féminine, y est présente. Avec 25,1% en classe de 4ème et 26% en 3ème, les filles sont à l’origine des pratiques sexuelles condamnables, suivies des élèves garçons (24% en 4ème), des enseignants, des surveillants et du personnel administratif. Au second cycle (2nde, 1ère, Terminale), ce sont les enseignants qui viennent en tête avec, respectivement, 25,7%, 26,3% et 28%. Ils sont suivis des élèves filles (25,1%, 24,60% et 25,6%).
Que faire ? L’enquête a exploré certaines pistes telles que l’organisation de séances de sensibilisation sur l’éducation en santé sexuelle et de la reproduction pour promouvoir une sexualité responsable, l’introduction de la thématique des violences sexuelles dans les cours d’éthique dispensés aux enseignants, l’introduction dans les programmes scolaires des cours d’éducation civique et d’éducation à la sexualité, etc.
De l’avis général, le travail réalisé gagnerait à être partagé avec les différentes hiérarchies afin que les solutions esquissées ne restent pas au stade de vœux pieux.