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Dégradation du climat sociopolitique : la société civile tire la sonnette d’alarme
Publié le mardi 26 avril 2016   |  Gabon Review




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Profitant du lancement officiel de ses activités, la Coalition de la société civile gabonaise (CSG) a, le 25 avril courant à Libreville, invité les acteurs politiques de tous bords au ressaisissement à moins de cinq moins de l’élection présidentielle.

Face à l’escalade verbale observée chez les acteurs politiques aussi bien de l’opposition que de la majorité à moins de cinq mois de l’élection présidentielle, la Coalition de la société civile gabonaise (CSG) est montée au créneau pour appeler à l’apaisement et au ressaisissement.

Souvent impliquée dans l’observation des élections au Gabon aux cotés des missions internationales, la Coalition CSG a, à travers la voix de son secrétaire exécutif et porte-parole, Guy René Mombo Lembomba, attiré l’attention de la communauté nationale et internationale, des organisations internationales, des communautés religieuses et des hommes politiques afin de mettre de les mettre devant leurs responsabilités au regard des dérapages dont ils sont responsables depuis quelques temps.

«Notre intervention puise sa motivation dans notre désir de préservation des acquis sociaux et de paix durant cette élection pour le Gabon et contre la montée des extrémismes et l’irresponsabilité en matière citoyenne », déclaré le porte-parole avant de poursuivre : «l’élection présidentielle n’est pas une lutte à mort. Elle ne peut donner lieu à l’embrigadement, à l’exacerbation des populations par des procédés psychologiques (…) elle doit être au contraire un espace de libre expression respectueux des hommes et de leur culture».

Une invite démontre sans aucun doute la gravité de certaines expressions tenues par des hommes politiques, tel que ce fut le cas avec l’expression inyenzi employée au Rwanda pour désigner les Tutsi lors du génocide de 1994. «Chers compatriotes, des mots tels que «il s’agit d’une expédition pour nous débarrasser des cafards», nous disons plus jamais ça au Gabon», a martelé Guy René Mombo Lembomba.

Voulant informer les représentations des missions internationales au Gabon de leur action, deux manifestes ont été lus et déposés aux sièges de l’Union européenne et du PNUD. Le choix de ces deux institutions a été justifié, surtout pour ce qui concerne l’Union européenne, par le fait qu’elle soit aujourd’hui l’un des seuls organismes à soutenir financièrement la société civile dans ses missions d’observation des élections et du climat politique au Gabon.

Jean-Thimothé Kanganga

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