Estimant que la coupure d’électricité, survenue à Libreville le 23 avril dernier, n’était pas liée à un problème technique, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) parle de sabotage et annonce devoir s’en remettre de nouveau à la justice.
Le 23 avril dernier, la coupure générale d’électricité, survenue à Libreville, n’a pas laissé insensible l’opinion. Surtout que la journée était particulièrement chargée en activités politiques. Cet incident a soulevé la suspicion de nombreux usagers, qui ont pointé un doigt accusateur vers la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), lui reprochant d’avoir tenté de saboter la sortie de l’opposition. «Faux», a rétorqué le directeur général de la SEEG, le 25 avril, à la faveur d’un point-presse donné au siège de Libreville.
Selon Jean Paul Camus, il s’est agi, en réalité, d’«un acte de malveillance» ayant occasionné la rupture des câbles sur la ligne Owendo-Bisségué. «Nous avons décidé de porter plainte, une fois de plus, auprès des services compétents», a-t-il annoncé, disant vouloir que toute la lumière soit faite sur ce nouveau «sabotage» et que soient appréhendés les auteurs qui «mettent toute la population en difficulté et ternissent l’image de (sa) société». «(Les) installations (de la SEEG) sont destinées à servir le public et non à des actes de ce type, qui entravent la vie courante de l’ensemble des Gabonais», a-t-il rappelé.
Si cette plainte devrait être déposée dans les prochains jours, «preuves à l’appui», la SEEG a ajouté qu’elle sera la sixième depuis le 19 janvier 2015. «Nous avons déjà déposé cinq fois plainte, pour des actes de malveillance commis à différentes périodes un peu sensibles, tels que les matchs de football et autres», a rappelé Jean Paul Camus.
Depuis la plainte contre X, déposée il y a plus d’un an à la suite de la rupture de câbles au poste de Bisségué, d’autres faits ont entraîné des dépôts de plaintes. La SEEG a notamment rappelé l’explosion de combiné de mesure sur le même poste de Bisségué en mars 2015, la section d’un câble sur le pylône-PK9 en octobre 2015 et l’explosion, le 16 février dernier, de deux combinés de mesure sur le poste de Bisségué. Alors que les différentes plaintes n’ont jusque-là jamais abouti, l’on espère qu’il en ira autrement pour la dernière en date.
Toutefois, les responsables de la SEEG ont dit regretter ce nouvel incident, présentant par la même occasion leurs excuses pour ce désagrément.