La filiale locale du géant pétrolier anglo-néerlandais souhaite céder l’ensemble de ses investissements sur terre ferme contre la somme de 700 millions de dollars.
L’information relative à une probable cession des actifs de Shell Gabon a eu l’effet d’une bombe. Selon une source citée par Reuters, le groupe pétrolier souhaite vendre ses actifs on shore au Gabon, évalués à 700 millions de dollars (environ 350 milliards de francs). Une autre source soutient cependant que la compagnie pétrolière ne souhaite plus céder ses actifs et, qu’elle continuerait à opérer au Gabon. «Shell continue d’étudier les opportunités pour ses capitaux par rapport à sa stratégie», a simplement lancé un porte-parole de la compagnie pétrolière, en guise de réaction.
En tous les cas, le pétrolier anglo-néerlandais a récemment fait savoir qu’il souhaite vendre des actifs pour au moins 30 milliards de dollars dans les trois prochaines années en vue de se donner les moyens de racheter BG Group, pour 52 milliards de dollars. «Shell souhaite, en effet, se concentrer sur la production de pétrole en mer et grossir rapidement sur le marché du gaz naturel liquéfié», a révélé l’agence Reuters.
Si la cession des actifs de Shell Gabon était confirmée, qui pourrait les acquérir dans le contexte actuel ? La production du Gabon ne cesse de dégringoler depuis 1995, quand elle avoisinait les 350 000 barils par jour. Cette situation a conduit le gouvernement à se lancer dans l’exploration en eau profonde. En juillet 2014, pas moins de neuf licences d’exploration en offshore profond ont été délivrées. En octobre 2015, un appel d’offres pour cinq permis offshore a également été lancé.
Shell est présent au Gabon depuis plus d’un demi-siècle. Sa production pétrolière y atteint environ 60 000 barils par jour à partir de cinq champs terrestres dont Rabi Kounga et Gamba/Ivinga.