Deux mois après le lancement du Programme pour l’égalité des chances, un forum a récemment été organisé à Libreville en vue de recueillir la contribution de la jeunesse.
Deux mois après le lancement du Programme pour l’égalité des chances, le ministère de l’Egalité des chances et des Gabonais de l’étranger, en collaboration avec le Conseil national de la jeunesse du Gabon (CNJG), a organisé, le 22 avril dernier à Libreville, un forum dédié. Placé sous l’égide du Premier ministre, l’événement, qui a vu la participation de près de 500 jeunes, avait pour thème : «L’égalité des chances, mythe ou réalité : contribution et réflexion de la jeunesse».
Exprimant son intérêt pour cette initiative, Daniel Ona Ondo a estimé que «le (…) Programme pour l’égalité des chances (…) constitue pour (le pays) l’urgence de multiplier des actions pour accélérer la cadence des réformes législatives et réglementaires visant à lever et atténuer les entraves au bien-être des populations». «Nous devons rompre avec le schéma social que nous avons connu jusque-là et qui a fait le lit à tant d’injustice et de marginalisation», a-t-il lancé.
Pour sa part, la ministre de l’Egalité des chances et des Gabonais de l’étranger a indiqué que ce forum répond à deux objectifs précis : démystifier un concept nouveau pour les populations et «consulter les jeunes afin qu’ils apportent leur éclairage, leurs aspirations, leurs attentes et leurs exigences». Selon Patricia Taye, il s’agissait de «formuler les axes principaux de la nouvelle société gabonaise vue par les jeunes comme modalité de mise en œuvre de la vision du chef de l’Etat dans l’avènement d’une prospérité».
Cette ambition n’a pas manqué de susciter quelques doutes et inquiétudes de la part du président du CNJG, qui a tenu à confronter ce programme aux faits. «Quelle politique allez-vous impulser pour rétablir la justice sociale quand l’avenir professionnel dépend non de l’intelligence, non de la méritocratie, mais de la province, du quartier ou du nom que l’on porte ?», a-t-il interrogé, faisant remarquer les nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes, notamment dans le domaine de l’éducation. Pour Andy Roland Nziengui, qui a appelé les pouvoirs publics à soutenir la jeunesse, qui représente près de 75% de la population, «tout ce qui entrave l’égalité des chances doit être combattu. Tout ce qui empêche chacun de faire valoir ses talents et ses mérites doit être corrigé», d’autant que pour une réussite de ce programme, «l’égalité des chance doit cesser d’être une rhétorique».
En marge du forum, étaient organisés cinq panels et cinq ateliers, qui ont vu la participation de nombreux jeunes. Ces derniers ont contribué à l’élaboration de politiques sectorielles dans les domaines de la santé et de la couverture maladie, de la création de richesse avec la mise en place des activités génératrices de revenus, de l’emploi pour les jeunes et les femmes.
Une caravane sillonnera les quartiers et établissements scolaires afin de promouvoir le Programme pour l’égalité des chances.