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Martin Edzodzomo-Ela : Le microscome politique Gabonais, le système Bongo en ébullition
Publié le samedi 23 avril 2016   |  Infos Gabon


Martin
© Autre presse par DR
Martin Edzodzomo-Ela, ancien candidat à la présidentielle de 1998


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« ET MOI »
« POUR LA CAUSE DU GABON JE NE RESTERAI PAS INACTIF.
POUR LA CAUSE DE MON PEUPLE. JE NE ME TIENDRAI PAS TRANQUILLE »
« Jusqu’à ce que ressorte, comme clarté, sa justice, et son salut, comme un flambeau qui brûle »

A. Le PDG qui refuse Ali BONGO.

Après l’avoir pour les uns soutenu et pour les autres avoir été ses concurrents en 2009. Ils constituent les principaux responsables des groupes qui aujourd’hui formés des. Hiérarques parmi les hiérarques du PDG, Barons entre les Barons du système, se posent aujourd’hui en adversaire virulents de leur frère et camarade d’hier dans la maison du père timonier à tous: Omar Bongo Ondimba. C’est leur droit, mais dans quel objectif?

Toutes ces personnalités se réclament tous héritiers politiques du dictateur, un des grands parrains de la France-à-fric : Néologisme forgé par François-Xavier VERSHAVE, du concept "Françafrique" inventé selon lui par Félix Houphouët BOIGNY, homme politique ivoirien plusieurs fois ministre du gouvernement français de 1956 à 1959, il devint président de la Côte d’Ivoire lors de l’indépendance octroyée en 1960. Il a entretenu avec la France des relations privilégiées. Ils professent tous leur foi au « bongoïsme ».

Pour eux, Ali Bongo Ondimba serait le responsable de la situation catastrophique que connaît le pays ! Ils dénoncent disent-ils l’arrogance, la suffisance et le mépris qui seraient devenus la norme de comportement des nouveaux dirigeants.
Ils quittent le navire PDG/Ali avec sa légion étrangère qui a pris le pays, en les privant de leurs prébendes des positions au sein de l’Etat !

Pourtant, c’est le système qu’ils ont mis en place en collaborant fidèlement et loyalement avec leur mentor Omar Bongo Ondimba, qui est en cause.
Pour eux, c’est l’alternance à Ali qu’’ils invoquent et pour laquelle ils concourent et non le CHANGEMENT DU SYSTEME que demande le peuple..

1. Zacharie Myboto Membre fondateur du PDG aux côtés d’Albert Bernard Bongo en 1967, Myboto a été ministre du président Omar Bongo Ondimba pendant près de vingt-trois ans. D’après le journal JA, titulaire du porte feuille des Travaux publics pendant plus de dix ans, cet ancien cacique du PDG est aujourd’hui à la tête d’une fortune considérable
2. René Ndemezo’o Obiang. En 1979, année de notre première rencontre, à 2009, année de sa disparition brutale, ma collaboration avec le Président Omar Bongo Ondimba a été franche et loyale. Au fil des années, au fur et à mesure où s’approfondissait notre connaissance mutuelle et au regard de ma disponibilité constante et de mon dynamisme, le Chef de l’Etat m’a promu à diverses hautes fonctions

3. Jean Ping. A partir de 1984, Jean Ping dirige le Cabinet civil du Président Omar Bongo, avec lequel, il parvient à nouer des liens familiaux. Il entretient en effet, une liaison avec Pascaline Bongo, la fille du Président Gabonais, avec laquelle il arrive à avoir deux enfants. Cette proximité avec le Président Bongo, fait de Jean-Ping, un des hommes les plus puissants du Gabon et lui permet de décrocher plusieurs postes très importants, au sein du régime. Il occupe notamment : les fonctions de Ministre de l’Information et des télécommunications en 1990, Ministre des Mines et de l’Energie, Ministre de l’Economie et du Budget, puis Ministre d’Etat en Charge des Affaires Etrangères, poste qu’il occupe pendant 9 ans.

4. Casimir Oye Mba, Dans sa déclaration de candidature en 2009, il énonce : « Fortement marqué par l’héritage commun que le Président Omar Bongo Ondimba nous a laissé, m’inscrivant dans cette continuité(…) et fort de mon expérience acquise à ses côtés d’une, (…). Je veux être le candidat du vrai consensus, c’est-à-dire dépassant les classes constitués sur la base de rente viagères assurées par la hiérarchie du PDG et par l’Etat »

5. Jean Eyeghe Ndong Le 19 janvier 2006, lors de la cérémonie d’investiture de son nouveau mandat présidentiel, Omar Bongo Ondimba annonce un changement de l’équipe gouvernementale. Le lendemain, Eyeghe Ndong est choisi pour succéder à Jean-François Ntoutoume Emane au poste de Premier ministre. Il est chargé de mettre en œuvre le programme « Des actes pour le Gabon » défendu par Bongo lors de sa campagne présidentielle. Le cabinet d’Eyeghe Ndong est rendu public le 21 janvier. il comporte 49 membres. Le fils du président, Ali Bongo Ondimba, garde son poste de ministre de la Défense et Jean Ping celui de ministre des Affaires étrangères. Le 15 juillet 2009, Jean Eyeghe Ndong, qui a cherché en vain à la nomination comme candidat du PDG à la succession d’Omar Bongo, démissionne et annonce qu’il sera présent en tant que candidat indépendant. Le candidat officiel du parti est Ali

6. Jean-François Ntoutoume Emane, Il fut premier ministre du Gabon de 1999 à 2006 Volubile, Jean-François Ntoutoume Emane fut surnommé "Jacky-mille-diplômes", commençant toujours ses discours par une phrase restée célèbre au Gabon : « Sous la très haute inspiration du Président de la République, Chef de l’État, son Excellence El Hadj Omar Bongo Ondimba... ». Son passage à la primature a laissé une impression claire-obscure. Ayant fait de multiples promesses, il n’eut pas été capable de réaliser la majorité d’entre elles.

Jean-François Ntoutoume Emane est ensuite invité à rejoindre la Présidence de la République où il exerce en tant que collaborateur du président Omar Bongo. Il est élu maire de Libreville en 2007, et’il quitte la mairie en 2014 fin de son mandat pour faire place à Rose Christiane OSSOUKA-RAPONDA à la tête de la mairie laissant ainsi place à une génération plus jeune. Il restera un membre influant de parti démocratique gabonais même jusqu’à sa récente démission..

7. Rassemblement P.D.G-Héritage & Modernité H&M : Michel Menga Alexandre Barro Chambrier

8. Guy Nzouba Ndama Président de l’Assemblée nationale pendant 19 ans, Guy Nzouba Ndama était selon Rober tBourgi des deux hommes de l’entourage du président Omar Bongo, qui avaient pris fait et cause pour Ali et qui se sont activés pour accélérer le mouvement intramuros et extramuros en faveur d’Ali en 2009

9. Léon Paul Ngoulakia, Cousin d’Ali Bongo, Léon-Paul Ngoulakia démissionne du PDG Directeur de la Caistab et ancien patron des services de renseignement, Léon Paul Ngoulakia, «frère» du président de la République, a démissionné du Parti démocratique gabonais. Guy Christian Mavioga son successeur vient de l’accuser ouvertement d’avoir détourné ces milliards à des fins personnelles durant ses 4 ans passées à la tête de l’institution

B. Le PDG avec Ali BONGO Ondimba.
Ali Bongo Ondimba a succédé à son père au pouvoir, et contrôle toutes les institutions:
- Le Parlement (Assemblée Nationale et Sénat)
- La Cour constitutionnelle.
- Commission nationale électorale permanente (CENAP),
Ali Bongo Ondimba a à sa disposition toutes les Administrations d’Etat, les postes clés, les plus emblématiques. En y ajoutant les forces économiques qui mangent dans les mains du pouvoir et un parti politique qui malgré les défections reste cependant bien présent sur l’ensemble du territoire, on sent que tout ce beau monde ne joue pas dans la même division et avec les entêtements divers et variés, on s’achemine irrémédiablement vers ce qui a toujours été le point faible des opposants durant ces quatre décennies.

De plus, ce que JA ne dit pas, c’est que l’héritier du « BOSSE » dispose des dossiers sur la plupart des protagonistes qu’il affronte pour la conquête du pouvoir. Il pourra sans doute s’en servir pour soit, calmer l’ardeur guerrière des uns, soit les utiliser pour monnaie d’échanges dans des conciliabules occultes qui pourraient se dérouler sous l’égide et l’œil paternaliste du tuteur français !

Le père ne disait déjà : « Ma chance à moi, c’est de ne jamais avoir à gérer les crédits. Ce qui n’est pas le cas de la plupart de mes anciens collaborateurs. » Quand les journalistes lui posent la question suivante : -Puisque vous êtes sûr de leurs indélicatesses, pourquoi ne pas les avoir poursuivis en justice ? Bongo répond tout simplement : « Il n’est jamais trop tard ! Quand on est à la tête d’un Etat, il faut avoir plusieurs tours dans son sac. J’ai sous le coude beaucoup de numéros de comptes bancaires à leurs noms, en Europe et ailleurs. »

On peut imaginer comment le fils politicien Ali Bongo Ondimba pourrait se servir d’une telle situation pour calmer ceux qui ont si longtemps collaboré avec son père, dans de telles conditions et qui s’opposent à lui aujourd’hui.
J’exhorte le Gabonais à une analyse objective et non subjective de ce qui se passe depuis la soi-disant résurrection de l’opposition par l’opération Ping avec l’imposture de la candidature unique.

1. Le peuple subit l’assaut intempestif d’une propagande mensongère, corruptrice et dépravée par les hiérarques du système. Les soient disant meeting des uns et des autres ressortent les modes mises en place sous leur parti de masse, modes qui ont poussé le peuple à la crétinisation et à l’aliénation dont il a aujourd’hui du mal à s’en sortir : on voit de nouveau les femmes qui roulent les fesses comme au temps de « kounabeli » et autres groupes d’animation ; l’achat des consciences hérité du père redevient la norme pour recruter les adhérents ; l’absence de programme politique reste la règle. Ce spectacle infâme est offert au peuple, et aux observateurs du monde entier par les mêmes qui, en presque un demi-siècle ont mis notre pays dans l’état qui menace aujourd’hui sa survie.

Je rappelle que ceux-ci, qui ont été formatés par Omar Bongo Ondimba doivent se mettre à l’évidence qu’ils ne représentent qu’environ 2 à 3% de l’élite gabonaise actuelle. De plus, ils sont en grande majorité de la parenté du défunt Omar Bongo Ondimba, qui s’est attribuée par la pratique du patrimonialisme, du pouvoir et des richesses de la nation gabonaise.

2. C’est ce qui d’ailleurs explique en grande partie l’imposture du d ébat actuel, de activistes qui s’empressent à se positionner comme candidat contre Ali Bongo Ondimba malgré les dispositions en vigueur qui ne laissent aucune chance à un scrutin serein, et transparent. Mais qui ont été bien rodées pour permettre sans faille la réalisation du « Coup d’Etat électoral »
Pour répondre aux attaques dont il est la cible, Ali Bongo Ondimba, est suffisamment armé, et ses adversaires semblent l’ignorer.

Le père disait déjà : « Ma chance à moi, c’est de ne jamais avoir à gérer les crédits. Ce qui n’est pas le cas de la plupart de mes anciens collaborateurs. » Quand les journalistes lui posent la question suivante : -Puisque vous êtes sûr de leurs indélicatesses, pourquoi ne pas les avoir poursuivis en justice ? Bongo répond tout simplement : « Il n’est jamais trop tard ! Quand on est à la tête d’un Etat, il faut avoir plusieurs tours dans son sac. J’ai sous le coude beaucoup de numéros de comptes bancaires à leurs noms, en Europe et ailleurs. »

On peut imaginer comment le fils politicien Ali Bongo Ondimba pourrait se servir d’une telle situation pour calmer ceux qui ont si longtemps collaboré avec son père, dans de telles conditions et qui s’opposent à lui aujourd’hui.
Ali Bongo Ondimba est l’héritier du « BOSSE ». Il dispose des dossiers sur la plupart des protagonistes qu’il affronte pour la conquête du pouvoir. Il pourra sans doute s’en servir pour soit, calmer l’ardeur guerrière des uns, soit les utiliser pour monnaie d’échanges dans des conciliabules occultes qui pourraient se dérouler sous l’égide et l’œil paternaliste du tuteur français !

S’il ne le fait pas déjà avec les uns et les autres. Avec Guy Nzouba Ndama pour les comptes de l’Assemblée. Les uns et les autres pour les détournements divers : fêtes tournantes, budgets d’investissements, etc.

Ainsi, le fameux journal en ligne de la Présidence : TimesGabon, de claironner avec sans doute une certaine jubilation :
1 L’opposition gabonaise a beaucoup trop de lacunes, elle souffre de beaucoup trop de carences qui font d’elle à ce jour, après le PDG, la 2e force sur laquelle Ali Bongo peut s’appuyer et compter pour sa réélection.
En effet, à quelques 3 mois de la présidentielle, elle se cherche toujours et n’est pas encore située. A mesure que l’on s’achemine vers le mois d’août, les militants de l’opposition perdent graduellement espoir et vivent dans la déception. Mais ils n’ont pas tord, en réalité, il n’y a pas beaucoup de raisons de garder l’espoir, car il devient de plus en plus évident que la composition actuelle de l’opposition ne pourra pas faire le poids face au candidat du PDG.

2 Le Débat : - Le débat politique dans l’opposition est emprisonné par les problèmes de famille, d’héritage. Elle ne dispose d’aucune alternative à « l’Avenir en Confiance ». Si du coté du Front de Kombila, on parle de la « filiation d’Ali », du coté de Jean Ping, on parle de « Guerre civile », de « sang » ou de « chao », chez Myboto on parle de « l’héritage d’Omar » ou des problèmes fiscaux du Maïsha. Le débat politique de l’opposition ne va pas plus loin que là. Une grande crise de projet et du débat dans l’opposition qui améliore la résonance des réalisations d’Ali Bongo Ondimba.
3 Le terrain : Le terrain politique de l’opposition est connu de tous. Il s’agit de Facebook, de Twitter, de conférences de presse, de déclarations, des grèves de la faim. Ils s’en contentent, restent à Libreville en attendant de crier au vol de leur élection. Ils sont nombreux à se dire opposants mais très peu à aller sur le terrain de la politique, au contact de la population. Du coup, le terrain politique est abandonné aux seules mains du parti au pouvoir. Cette absence de l’opposition sur le terrain accentue et multiplie l’impact des descentes d’Ali Bongo sur le terrain.
4 Les tribunes :
La majorité des acteurs de l’opposition ne dispose d’aucune tribune politique fiable et fixe. D’ailleurs, ils préfèrent se faire appeler “Leader”. Lorsqu’il existe quelques partis politiques, ceux-ci sont malades lorsqu’ils ne sont pas déjà morts. D’un coté, nous avons des partis dont on entend parler qu’avant les élections. C’est le cas du RNB de Pierre André Kombila, du Morena ou du Parti de Pierre Amoughé etc. Un lien commun : zéro élu au Gabon. De l’autre coté, il y a des partis fragiles qui ne sortent pas du cadre d’une seule province. C’est le cas de l’UN ou du PSD. Cette carence d’un parti massifie la présence sur le terrain du PDG.

Propos qui à mon avis méritent réflexion de la part de tout patriote honnête et vrai opposant au système, et qui se bat pour le « CHANGEMENT »
Pour moi, il faut changer le système : Rompre avec le système. -. "Pour créer les conditions d’appropriation d’un organisme nouveau, il faut faire table rase des structures passées. Il faut, en fin de compte, tout abolir pour pouvoir commencer à tout reconstruire". -« Les situations bloquées ne progressent que par rupture. »
Pour ce faire : Il faut mobiliser le peuple.
Pour moi, aucune lutte politique se réclamant de la démocratie ne peut être gagnée sans le peuple. Aujourd’hui, il n’y a que la mobilisation et la détermination populaire qui peuvent vaincre la dictature corruptrice, prédatrice et sans aucune morale publique qui s’agrippe au pouvoir dans notre pays depuis plus de quatre décennies.
Mobiliser le peuple n’est pas faire campagne pour remplacer Ali Bongo Ondimba à la tête de l’Etat. Le spectacle du microcosme politique de l’après OMAR Bongo Ondimba que nous vivons en ce moment est tout simplement dû à l’élitisme antidémocratique de la classe compradore que constitue les 2 à3% de ceux qui appartiennent au système en décadence. Cet élitisme antidémocratique consiste à décréter que les peuples ne savent pas ce qu’ils veulent, et donc à s’abstenir de le leur demander, ou à ne le leur demander que pour la forme. Soit les peuples ne savent pas ce qu’ils veulent, soit encore ce qu’ils veulent n’est pas conforme à leur intérêt tel que le définit l’élite au pouvoir, soit enfin leur choix est peut-être conforme à leur intérêt immédiat mais pas à leur intérêt supérieur et lointain, toujours tel que le conçoit l’élite. Or, ces sophismes d’oligarques sont grossiers. Assez souvent, les peuples voient avec clarté ce qu’ils désirent et le disent avec simplicité, quand on condescend à s’en enquérir. Il peut alors arriver que leur réponse déjoue les calculs alambiqués des élites antidémocratiques, nationales et internationales, et jette ces mentors prétentieux dans un désarroi comique.
Mobiliser le peuple c’est d’abord l’éduquer, le politiser.
Politiser le peuple : Un gouvernement qui déclare vouloir politiser le peuple exprime son désir de gouverner avec le peuple et pour le peuple. Ce ne doit pas être un langage destiné à camoufler une direction bourgeoise. Les gouvernements bourgeois des pays capitalistes ont depuis longtemps dépassé cette phase infantile du pouvoir. Froidement, ils gouvernent à l’aide de leurs lois, de leur puissance économique et de leur police. Ils ne sont pas obligés maintenant que leur pouvoir est solidement établi de perdre leurs temps en attitudes démagogiques. Ils gouvernent dans leur intérêt et ont le courage de leur pouvoir. Ils ont créé une légitimité et sont forts de leur bon droit. – […]
La politisation des masses n’est pas la mobilisation trois ou quatre fois l’an de dizaines ou de centaines de milliers d’hommes et de femmes. Ces meetings, ces rassemblements spectaculaires s’apparentent à la vieille tactique d’avant l’indépendance où l’on exhibait ses forces pour se prouver à soi-même et aux autres qu’on avait le peuple avec soi. La politisation des masses se propose non d’infantiliser les masses mais de les rendre adultes.
Ce qui nous amène à envisager le rôle du parti politique dans un pays sous-développé. Très souvent des esprits simplistes, appartenant d’ailleurs à la bourgeoisie naissante, ne cessent de répéter que dans un pays sous-développé la direction des affaires par un pouvoir fort, voire une dictature, est une nécessité. Dans cette perspective on charge le parti d’une mission de surveillance des masses Le parti double l’administration et la police et contrôle les masses non pour s’assurer de leur réelle participation aux affaires de la nation mais pour leur rappeler constamment que le pouvoir attend d’elles obéissance et discipline. La transformation progressive du parti en un service de renseignements est l’indice que le pouvoir se tient de plus en plus sur la défensive. La masse informe du peuple est perçue comme force aveugle que l’on doit constamment tenir en laisse soit par la mystification soit par la crainte que lui inspirent les forces de police. Le parti sert de baromètre, de service de renseignements. On transforme le militant en délateur. […] Nous devons dire qu’en Afrique un certain nombre de gouvernements se comportent selon ce modèle…
Tel que les gouvernements des Bongo depuis 1967 jusqu’à ces jours, pendant 46 ans, avec le PDG parti État, parti de masse, qui vient se doter d’un poste de responsable du renseignement à la direction du parti, sous Ali Bongo Ondimba son nouveau chef

Mais, ajoutons qu’il faut aussi reconnaître que l’ennemi de la démocratie est aussi au cœur de chaque citoyen. Celui-ci porte en lui-même l’ennemi de sa propre liberté. Tous les penseurs de la liberté politique ont craint les pires ennemis que sont : l’égoïsme, le simple individualisme ou la dépolitisation du citoyen. Ainsi chaque citoyen est potentiellement ennemi de la démocratie s’il cesse de l’aimer et de la vouloir. C’est à cet état que les hiérarques pédégistes de tous bords entendent maintenir notre peuple. C’est pourquoi un vrai patriote gabonais ne saurait le moindre compromis avec l’attitude de ces politiciens formatés par Omar Bongo Ondimba dont ils se réclament tous héritiers.

Les révolutions sont des changements conscients au sein, des sociétés humaines. Elles deviennent telles qu’elles de plus en plus, au fur et à mesure que s’accroît le degré de conscience de la majorité des peuples du monde. L’acte de volonté de personnes, qui veulent la révolution, s’accompagne d’un acte de volonté dirigé sur elles-mêmes, car elles doivent également changer. Ainsi, l’avenir de l’homme est-il cette transformation de lui-même, réprimant consciemment ce qu’on appelle les « instincts » : l’avidité, l’égoïsme, l’inhumanité envers autrui. Cette dimension morale, saisie et réalisée consciemment, accélère le processus révolutionnaire et est clé de l’avenir. Aussi toutes les révolutions dignes de ce nom, ne sont-elles pas seulement un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre, mais une suite d’immenses exercices en vue de se changer d’abord soi-même. Cette révolution intérieure doit accompagner alors la révolution sociale, et l’élimination des habitudes, attitudes, idées et préjugés anciens négatifs est aussi essentielle que l’écroulement recherché des vieilles structures sociales. En fait, on ne peut réaliser l’un sans réaliser l’autre.

Cette fois-ci, le succès ou l’échec de la lutte de l’opposition du peuple contre le système, dépendra en conséquence, à un degré ou à un autre, de la qualité de la direction de chacun des camps ou groupes d’opposition en présence. Aux patriotes sincères, d’avoir du discernement suffisant, pour s’engager avec ou derrière te ou tel personnage politique en vue. en tirant profit des leçons du passé. Nous avons été jusqu’ici victimes de mille impostures. C’est le manque de courage, d’honnêteté, d’intégrité et de patriotisme de l’ensemble des gabonais qui font le lit de la dictature qui perdure..

Personnellement, je suis convaincu de la victoire pour le « CHANGEMENT » ; car : « Et l’adversaire, s’il se dresse contre lui-même et se divise, il ne résistera pas, il est perdu » (He 15.24-28 ; Mc 3.27-30)

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