Le personnel de la juridiction financière s’est familiarisé à la budgétisation par objectif de programme (Bop), au cours d’un atelier de deux semaines qui s’est achevé le 22 avril courant à Libreville.
L’atelier de renforcement des capacités sur la budgétisation par objectif de programme (Bop) au bénéfice du personnel de la Cour des comptes, s’est achevé le 22 avril courant à Libreville. Clôturant les travaux, le secrétaire général de la juridiction financière est revenu sur l’objectif de cet atelier, qui avait pour ambition de «familiariser les auditeurs de la Cour des comptes, dans leur ensemble, à l’environnement Bop et d’adapter le rapport de la Cour de contrôle de l’exécution des lois de finances aux innovations induites par la loi organique relative aux lois de finances et à l’exécution du budget, en intégrant notamment l’évaluation de la performance des programmes dans les axes dudit rapport». Pour Michel Ikapi, cet objectif a été atteint. «Pendant deux semaines, nous nous sommes tous familiarisés à l’environnement mission-programme-action. Il nous reste maintenant à mettre en pratique les connaissances apprises pour mieux exécuter notre nouveau mandat légal», a-t-il ajouté.
Le Gabon procède actuellement à la transcription progressive des directives du cadre harmonisé de gestion des finances publiques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Cette initiative induit des mutations dans le rôle des auditeurs externes tels que la Cour des comptes. Dans ce sens, Michel Ikapi a rappelé que la gestion du budget général en mode Bop induit un changement de paradigme aux plans technique, institutionnel et professionnel. «Il s’agit là d’un véritable défi pour l’administration et pour la haute juridiction financière. La Cour des comptes doit, en effet, prendre sa place, toute sa place, pour accompagner raisonnablement cette réforme aux allures de révolution», a-t-il déclaré, insistant sur le fait que «l’avis de la Cour des comptes sur l’exécution du budget 2015 ainsi que sur les rapports de performance des différents programmes est fortement attendu par nos principales parties prenantes externes».
Cette formation de près de deux semaines s’inscrit dans le cadre de l’accord de service passé avec la Banque mondiale dans le domaine de la gestion des finances publiques.