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Présidentielle 2016 : Candidatures pléthoriques, un danger ?
Publié le vendredi 22 avril 2016   |  Gaboneco


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© aLibreville.com par S. DABO
Vote lors des élections couplées présidentielle/législatives du 29 novembre
Dimanche 29 novembre 2015. Burkina Faso. Les Burbinabès participent aux élections couplées présidentielle/législatives.


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Voilà une question qui mérite d’être posée, alors que les déclarations de candidatures se succèdent les unes après les autres. Et au rythme où s’agrandit la liste, certains prédisent déjà une cinquantaine de candidats d’ici la tenue du scrutin. Ce qui serait préjudiciable, non seulement pour « l’alternance », mais également pour la légitimité du vainqueur, (même si pour l’instant aucun candidat ne semble s’en préoccuper). La crise de légitimité guète l’après scrutin !

Ils ont fanfaronné devant les foules avec une ostentation démesurée ! Ils ont pourtant juré ou presque d’aller, cette fois en rangs serrés, pour bouter le candidat du PDG du pouvoir.Une arlésienne ! C’est du moins le sentiment qui se dégage désormais, tant les leaders de l’opposition n’ont pas hésité à faire cavalier seul, une fois les effluves de la présidentielle devenues prégnantes, chacun vantant ses propres atouts.Du coup, de nombreux gabonais considèrent désormais cette « opposition unie », comme une belle farce. Pire, leurs agissements fortement la sphère politique entière, opposition comme majorité.Un hiatus énorme entre la parole politique et l’action qui l’accompagne.

Alors que de nombreux compatriotes, partisans de « l’alternance » on cru de toute leur force dans le Front uni de l’opposition pour l’alternance, dont on a vanté les mérites et les capacités de déraciner le système PDG, à la stupéfaction quasi-générale, la grande coalition n’a pas résisté aux égos des « barrons ». Un leurre ? Un leurre, d’autant plus que lors de la signature de la Convention nationale pour l’alternance et le Changement, la semaine dernière, Jean Ping, candidat d’une partie du Front s’est largement appesanti sur l’unité de l’opposition. Non sans évoquer les conséquences de sa désunion quant à l’issue du scrutin. Un appel semble-t-il tombé dans des oreilles de sourds, vu que les différents états-majors continuent tranquillement de peaufiner leurs stratégies et de s’activer sur le terrain.

Une désunion préjudiciable ?

Le projet de l’opposition consistant à battre Ali Bongo Ondimba à plate couture semble être une simple vue d’esprit ! Sinon comment comprendre que cette frange politique est incapable de mettre ses œufs dans le même panier ? La maxime enseigne pourtant que l’Union fait la force ! Un paradoxe entretenu par l’opposition gabonaise, au nom d’infantilités chroniques. Lesquelles infantilités ne sont pas sans conséquences dont l’échec programmé de l’opposition à la présidentielle d’août prochain. Surtout que l’actuelle crise sévissant au PDG ne serait être suffisante pour faire prédire à l’opposition l’échec d’Ali Bongo Ondimba.

Avec un scrutin à un tour comme le nôtre, il suffit qu’un candidat obtienne juste un plus de voix que les autres pour remporter l’échéance électorale. Quitte à ce qu’il soit élu même avec 20% des suffrages (le scénario est fort probable surtout au regard du nombre grandissant de candidatures). A ce rythme, le Gabon fonce droit vers une grave crise de légitimité sans précédent. Seulement, les candidats ne semblent pas s’en préoccuper, tous ayant le regard rivé sur le Palais du bord de mer.

Charles Nestor NKANY

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