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La réplique d’Héritage et Modernité à Billie-By-Nzé
Publié le vendredi 22 avril 2016   |  Gabon Review


Alexandre
© Autre presse par DR
Alexandre Barro Chambrier, figure de proue des dissidents PDG d’Héritage et Modernité


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Le rassemblement conduit par Alexandre Barro Chambrier et Michel Menga a répondu au ministre de la Communication, qui, deux jours plus tôt, avait accusé l’ancien président de l’Assemblée nationale d’avoir vidé les caisses de l’institution pour s’acheter le soutien des députés démissionnaires du PDG.


C’est à «un ministre, porte-parole du gouvernement, ancien repris de justice à la moralité vermoulue, archétype du profito-situationnisme, chef de gang, devenu à la stupeur de tous et dans l’émoi général, conseiller du prince» (sic) que les membres du rassemblement PDG-Héritage et Modernité ont tenu à donner la réplique, le 21 avril courant, au cours d’une conférence de presse tenue à leur siège de Libreville. Si les députés démissionnaires du Parti démocratique gabonais (PDG) sont apparus plutôt remontés, ils se sont dits consternés par les propos «vulgaires, mensongers et discourtois» du ministre de la Communication, le 19 avril dernier sur Radio France internationale (RFI).

Invité à donner son avis sur la démission de l’ancien président de l’Assemblée nationale ainsi que sur ses assertions quelques jours auparavant, le porte-parole du gouvernement en avait profité pour accuser Guy Nzouba Ndama de s’être servi dans les caisses de la première chambre du Parlement, peu avant sa démission. «Une infime partie de cet argent a servi à débaucher la dizaine de députés qui l’ont suivi dans son aventure», avait-il alors affirmé.

«Archi-faux !», ont rétorqué les anciens députés qui ont, une nouvelle fois, tenu à justifier leur démission collective. «Cet acte de bravoure, d’honnêteté intellectuelle et de haute tenue morale, posé en toute indépendance d’esprit et qui honore (les démissionnaires) aux yeux de tous, trouve sa seule motivation dans l’attachement au respect des principes constitutionnels et aux valeurs républicaines et démocratiques, auxquels notre mouvement attache indéfectiblement un très grand prix et ne transigera jamais», ont-ils assuré, rappelant que depuis le 27 juin 2015, ils ont vainement interpelé les instances du PDG en vue de l’organisation d’un congrès de clarification pour la restauration de la démocratie interne, et l’apaisement du climat politique dans le pays. «Si nous étions achetables, nous ne serions pas à ce niveau. Bilie-By-Nze confond son cas au nôtre. Nous ne sommes pas des chiens à qui on lance un os et qui s’y précipitent. Nous le connaissons bien. Nous lui rappelons qu’on sait qui il est, quelle véritable opinion il a d’Ali Bongo, mais surtout que la politique s’achève tôt ou tard et que celle-ci ne permet pas tout, notamment des injures. Notre objectif est d’empêcher que l’on fasse des Gabonais des cadavres ambulants comme cela semble être le projet de ceux qui nous gouvernent», a lancé Michel Menga m’Essone.

Pour les membres du PDG-Héritage et Modernité, les accusations du ministre de la Communication n’avaient, en réalité, pour seul but que de «travestir la vérité et abuser l’opinion nationale et internationale». Selon eux, ces accusations «reflètent l’état de panique qui s’est emparé du régime» et révèlent la face cachée de leur auteur, qu’ils tiennent pour responsable de l’arrestation, le 19 avril courant, du trésorier de l’Assemblée nationale. «Notre rassemblement peine à trouver les fondements légaux ou réglementaires qui disposent le questeur récemment promu, à engager précipitamment une procédure judiciaire contre Jean-Pierre Doukaga Kassa, sans attendre les conclusions d’un éventuel contrôle diligenté par le trésorier-payeur général lui-même, et exécuté dans les formes réglementaires accoutumées par l’inspection des services du Trésor public», ont-il fait savoir par la voix d’Alexandre Barro Chambrier, voyant dans cette arrestation une «énième cabale politicienne», en plus d’une «évidente instrumentalisation ethnique et communautaire destinée à neutraliser le mécontentement de la communauté dont est issu le mis en cause». Pourtant, les anciens députés ont dit ne pas risquer de verser dans la crainte et l’abandon de leur combat.

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