Suite aux accusations de détournement, l’ancien questeur de la première chambre du Parlement a mis au défi les ministres de la Justice, de la Communication et du Budget d’en débattre publiquement avec lui.
Lors de son passage sur Radio France internationale (RFI), le 19 avril dernier, Alain-Claude Bilie-By-Nze a accusé l’ancien président de l’Assemblée nationale d’avoir vidé les caisses de l’institution. Une accusation qui a suscité le courroux puis le démenti du concerné, dont les soutiens ont tenu à livrer leur part de vérité.
Pour l’ancien questeur de l’Assemblé nationale, il s’agissait d’empêcher le gouvernement de ternir la réputation et l’image de Guy Nzouba Ndama, qu’il considère comme «un candidat très crédible» pour la présidentielle à venir. Jonathan Ignoumba a mis au défi les contempteurs de l’ancien président de l’Assemblée nationale, leur demandant d’apporter la preuve de leurs allégations. «J’ai entendu sur RFI que le président Nzouba aurait détourné de l’argent. Aussi, dans l’objectif de permettre aux Gabonais de connaître toute la vérité sur cette histoire, j’invite à une confrontation publique, à un débat télévisé, l’ancien questeur, Séraphin Moundounga, aujourd’hui ministre de la Justice d’Ali Bongo, que j’ai remplacé, le ministre du Budget et des Comptes publics, Christian Magnagna, qui était député, ainsi que le ministre de la Communication», a-t-il lancé, le 21 avril courant.
S’il espère que les trois ministres interpellés répondront favorablement à son invitation, Jonathan Ignoumba a révélé qu’à son départ, en mars dernier, l’Assemblée nationale croulait sous les dettes. «C’est bien beau qu’Alain-Claude Bilie-By-Nze aille crier au vol sur RFI. Il a été député (…), je ne crois pas qu’il puisse tenir un débat face à moi sur la gestion de l’Assemblée nationale. Je sais avec combien de dettes je suis parti de l’Assemblée nationale. C’est moi qui réglais les problèmes», a-t-il asséné, avant d’affirmer, interrogatif : «Je n’étais même pas capable de payer les assurances. Alors, où est-ce que Guy Nzouba Ndama aurait trouvé de l’argent à voler ? Pour information, le député Jean Massima a failli mourir à l’hôpital El Rapha, n’eut été le président Ali Bongo qui a payé son billet d’avion, on aurait déploré sa perte. L’Assemblée nationale était incapable de l’évacuer ailleurs pour des soins. Même les frais de sessions des députés, nous ne les payions plus».