Le 20 avril dernier à Libreville, le ministre du Budget a démenti, une nouvelle fois, les allégations selon lesquelles les caisses de l’Etat sont vides, s’efforçant de démontrer le contraire.
Le ministre du Budget a tenu à taire les affirmations selon lesquelles le pays est en cessation de paiement. «Les caisses de l’Etat ne sont pas vides. C’est une pure fiction», a déclaré Christian Magnagna, lors d’une conférence de presse, le 20 avril dernier à Libreville. «Sur l’exécution du budget 2015, les faits sont là : nous avons un retard au niveau des caisses de l’Etat, mais ce n’est pas pour autant qu’elles sont vides», a-t-il martelé, avant d’ajouter : «Bien au contraire, nous continuons à assurer le fonctionnement de l’Etat, à poursuivre nos engagements internationaux vis-à-vis de nos partenaires. Et bien entendu, nous poursuivons également les efforts de résorption de la dette intérieure vis-à-vis de nos partenaires».
Pour le ministre du Budget, il ne fait aucun doute que «ces affirmations proviennent certainement d’un camp, ou alors de certaines personnalités politiques qui ne se rapprochent même pas de l’exécution du budget». Visiblement, il avait à cœur de contredire l’ancien président de l’Assemblée nationale. «Nous sommes surpris que Guy Nzouba Ndama, qui a été au perchoir 20 ans durant et qui a participé à la bonne marche de l’Etat (…) porte ce procès sur le dos du gouvernement», a-t-il déploré, ajoutant : «Il n’en est rien et c’est l’occasion ici de marquer le fait que le gouvernement s’indigne du contenu fallacieux de ce genre d’affirmation, parce que ce n’est pas du tout le cas».
Pour conforter ses dires, le ministre du Budget a pris en exemple les travaux pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can). «Ces travaux se poursuivent normalement», a-t-il affirmé. «Pour les fonctionnaires, les salaires sont régulièrement payés. On ne peut parler de caisses de l’Etat vides alors que les salaires sont payés», a-t-il martelé, poursuivant : «Les bourses des étudiants (…) sont payés en temps et en heure», avant de se raviser, juste après : «Certes il y a quelques fois des retards, mais il n’est nullement question de parler de caisses vides de l’Etat». Une mise au point qui ne manquera certainement pas de susciter des réactions.