Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba est arrivé mercredi à New York aux Etats unis sur invitation du Secrétaire général de l’ONU Ban Kimoon à participer à la cérémonie de signature vendredi de l’accord de Paris sur la CPO 21.
A son arrivée à New York, le Chef de l’Etat gabonais a plaidé en faveur d’une prise de conscience. Continent le moins pollué parce que le moins industrialisé, l’Afrique est pourtant directement menacée par la lente montée des eaux. Une hausse des températures de 4 degrés serait catastrophique pour le monde entier, mais les conséquences pour les pays en développement seraient encore plus dramatiques.
Lors d’un entretien au siège mondial de Bloomberg, le Président de la République a interpelé sans détour ses contemporains : « En Afrique subsaharienne, les effets des périls climatiques, les conflits pour l’accès à l’eau et aux terres arables, peuvent engendrer une grave crise humanitaire dans les trente ans à venir ».
Ali Bongo Ondimba a souligné : « Nos pays en développement ont des problèmes sans doute spécifiques ; mais les conséquences de nos échecs seront universelles ». Il a invité les pays industrialisés à tenir leurs promesses financières, établies par l’Accord de Paris à un minimum de 100 milliards de dollars. Et martelé : « Le Gabon doit montrer l’exemple en matière de transition énergétique et d’adaptation ; l’Afrique, elle-aussi, a des solutions à proposer ».
Selon le dernier rapport du Groupe international d’experts sur le climat (GIEC), les grandes métropoles côtières – et quelque 900 millions de personnes – sont exposées à un risque naturel élevé d’inondation d’ici la fin du siècle. Quant aux déplacés environnementaux, ils étaient 26 millions en 2015, plus que les réfugiés politiques, soit un par seconde. Un des principaux émetteurs étant le Sahel, frappé par la désertification.