Les fonds levés sur le marché la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) se sont chiffrés à 635,8 milliards FCFA en 2015, contre 312,4 milliards FCFA un an auparavant, selon le conseil de surveillance de la cellule de règlements des titres (CRCT) de l’Institut d’émission.
Cette forte hausse du recours au marché des titres publics par le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad, et à l'exception notable de la Centrafrique qui sort péniblement d'une longue crise sociopolitique, intervient dans un contexte économique mondial marqué par le resserrement de la liquidité bancaire survenu depuis le premier semestre 2015, en rapport avec la faiblesse des cours du pétrole.
Selon le CRCT, le recours des Etats de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) au marché des titres de la BEAC devrait encore s'inscrire en forte hausse en 2016.
Afin d'atténuer les effets de la crise sur les pays de la sous-région, la Banque centrale a récemment décidé de baisser de 50% les coefficients des réserves obligatoires applicables aux banques de la zone, après le constat d'une contraction dans les liquidités desdites banques dont les réserves obligatoires oscillent entre 500 et 600 milliards FCFA.
Cette mesure devrait permettre de maîtriser le taux d'inflation dans la sous-région, de façon à ne pas trop solliciter l'intervention financière de la BEAC qui coûte cher aux établissements bancaires.