Le secteur pétrolier se porte toujours aussi mal. Lundi 18 avril courant, après l’échec de la réunion de l’Organisation des pays exportateur de pétrole (Opep), tenue à Doha, au Qatar, les cours de l’or noir ont une fois de plus fini en baisse.
« Le prix du pétrole remontera, c’est quasiment certain, mais le phénomène ne se produira pas avant de longs mois, ni en 2016 ni avant la mi-2017 », confie Jean-Louis Schilansky, analyste et président du Centre des hydrocarbures non-conventionnels (CHNC). La nouvelle baisse du cours du pétrole résulte en partie de l’échec de la dernière réunion de l’Opep à Doha. Laquelle réunion s’est achevée sans perspectives positives. Normal, quand on sait que des oppositions ont entravé les débats et l’examen des solutions. « Chacun poursuit ses objectifs égoïstes et cela peut conduire aux scénarios les plus imprévisibles », déplore un responsable du groupe gazier Gazprom. Au-delà de mi-2017, promet Jean-Louis Schilansky, « on reviendra alors certainement dans une fourchette à 50-70 dollars. L’une des conséquences immédiates est que les prix des carburants à la pompe resteront bas des mois durant.
Effets à termes
Réticence des investisseurs, volatilité des marchés financiers, inquiétudes sur la stabilité financière des Etats, chute de la croissance, les analystes craignent à terme le pire. « A court terme, des prix du pétrole plus bas vont peser sur la confiance des investisseurs et pourraient exacerber la volatilité sur les marchés financiers », projette un économiste de HSCB.
De même, ajoute-t-il, « les inquiétudes sur la stabilité financière dans le secteur de l’énergie et un nouveau recul de l’investissement dans le forage pénaliseront la croissance dans un environnement économique mondiale déjà fragile. » L’échec des discussions de Doha montre que l’Opep pèse peu sur le marché du pétrole.
Total, Maurel & Prom… au rouge
L’échec de la réunion de Doha affecte également les firmes multinationales. Au lendemain de la réunion de Doha, Total, la multinationale française, maison-mère de Total Gabon a terminé en repli de 0,71%. Même écho à Maurel &Prom, une autre entreprise pétrolière présente au Gabon, qui régresse de 1,59%.