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Gabon - Concertation sur la sécurité sous-régionale : La déception de la présidence de la République
Publié le mercredi 20 avril 2016   |  Gabon Review


Ali
© Autre presse par DR
Ali Bongo Ondimba, président gabonais en exercice de la CEEAC


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Dans un communiqué publié le 19 avril courant, le palais du bord de mer s’est insurgé du refus de certains membres de l’opposition à prendre part à la concertation sur la sécurité sous-régionale convoquée la vielle.

En refusant de participer à ce qu’ils ont qualifié d’initiative «apparemment anodine et bienveillante» bien que relevant «du dilatoire» et semblant «cacher une toute autre réalité», les opposants réunis au sein de l’Union sacrée pour la patrie n’ont pas manqué de susciter le courroux et la déception de la présidence de la République.

Alors que l’invitation du chef de l’Etat à l’endroit des leadeurs politiques du pays avait pour objectif de discuter des questions de sécurité nationale à l’heure où les attaques terroristes menacent de plus en plus le continent, les autorités ont dit n’avoir que très peu goûté au refus d’une partie de l’opposition. «Il est regrettable que sur des questions aussi sensibles que la sécurité de nos concitoyens, certains leaders politiques n’ont pas su dépasser leurs divergences d’opinions pour prendre part à cette consultation essentielle et ainsi consolider la sécurité nationale par leurs apports», s’est insurgé le palais du bord de mer.

Pour la présidence de la République, cette «absence (…) est déplorable, car tous les leaders de ce pays ont un rôle à jouer pour préserver la paix au Gabon». Aussi, l’administration a-t-elle tenu à rappeler, à la suite de l’Unesco, que «les conflits naissent dans l’esprit des hommes. C’est aussi dans l’esprit des hommes qu’il faut ériger les principes de paix». Or, a-t-elle fait savoir qu’«alors que de nombreux pays frères dans l’entourage immédiat du Gabon sont confrontés à la violence et aux actes de terrorismes, il est évident, qu’au-delà de nos différences, de telles consultations sont essentielles surtout lorsqu’il s’agit de préserver l’intérêt supérieur de la nation Gabonaise».

«Le président de la République invite tout un chacun et plus particulièrement ceux qui aspirent à gouverner ce pays, à faire en sorte que ces principes de paix soient le fondement de leur action et qu’il les guide dans toutes les prises de décisions», indique le communiqué selon lequel, lors de la rencontre sur la sécurité sous-régionale organisée au palais le 18 avril dernier, toutes les parties prenantes ont fait des propositions à Ali Bongo en vue de l’accompagner pour l’intérêt supérieur de la nation. Les opposants ayant refusé d’y prendre part auraient-ils raté l’occasion de montrer leur qualité d’hommes d’Etat ? Beaucoup pensent que «oui», même si d’autres ont soupçonné une nouvelle stratégie politique du pouvoir.

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