Lassés de voir leurs situations administratives non régularisées depuis quatre ans pour les uns et sept ans pour les autres, les agents du ministère de Mines ont décidé, le 19 avril courant, de se mettre en grève illimitée.
L’immeuble du 2-Décembre abritant le ministère des Mines et son démembrement, le laboratoire, au quartier Ancienne Sobraga, étaient envahis, le 19 avril courant, par des agents qui observent un mouvement de grève. Interrogé sur les raisons de leur montée au créneau, Sylvestre Mezué, le président du Syndicat des professionnels des mines (Sypromines), a fait savoir que leur mouvement fait suite à un préavis de grève introduit auprès du ministre des Mines depuis la semaine dernière.
Les agents revendiquent, entre autres, la régularisation de leurs situations administratives et l’institution d’une régie de recettes pour le compte du ministère. Cette régie, a-t-il poursuivi, a vu le jour depuis décembre 2012. Sauf que jusqu’à ce jour, les responsables hiérarchiques n’ont pas daigné la mettre en place. C’est depuis un peu plus de deux mois, soit quatre ans plus tard, que les agents ont découvert que leur département ministériel est, depuis belle lurette, instituée en régie de recettes par le ministère du Budget. Mieux, le trésorier payeur général de l’époque aurait même ouvert un compte pour la liquidation des redevances et un autre compte pour une ristourne au profit des agents. Ce qui n’a toujours pas été appliqué à ce jour.
Ce qui serait par contre appliqué, toujours aux dires de Sylvestre Mezué, serait une note de procédure instituée par le ministre de l’époque demandant que les liquidations se fassent désormais au trésor et, pour la plupart, à la Caisse de dépôts et de consignation. Ayant découverte de la note, les agents ont sollicité une rencontre avec le ministre qui l’aurait refusée. Pour manifester leur mécontentement, ils ont décidé d’entrer en grève illimitée jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications. En outre, les agents promettent, de même, de faire la révélation de certains documents secrets au cas où le ministre ne les recevrait pas.