Silencieux jusque-là sur l’affaire de filiation qui pèse sur le président Gabonais, le côté maternelle de la famille d’Ali Bongo est montée au créneau. Prenant la défense de leur " fils ", il s’insurge notamment qu’un de leur membre, Léon Paul Ngoulakia ait demandé qu’un test ADN soit effectué sur le président Gabonais.
"C’est la première fois, depuis que cette communauté existe, qu’un enfant demande à une mère de faire un test ADN pour prouver qu’elle est la véritable mère de son fils. Ce dérapage nous intrigue". Le décor est planté. La famille Dabany ne s’explique pas la polémique qui est née autour de la filiation d’Ali Bongo. Et encore moins, qu’un des leurs, Léon Paul Ngoulakia se prête lui aussi à ce jeu. Ce dernier n’est autre que le cousin d’Ali Bongo, Léon Paul Ngoulakia, ancien secrétaire général du Conseil national de sécurité.
A en croire, Charles Asssi Lelebe, porte-parole de la famille maternelle de l’actuel président Gabonais, c’est ce dernier qui aurait favorisé l’intégration de son cousin au Palais présidentiel en 1967, s’étant lié d’amitié pour lui au cours de vacances familiales. C’est donc incompréhensible qu’aujourd’hui le même Léon Paul Ngalakia déclare avoir des doutes sur la filiation d’Ali Bongo avec le défunt président Omar Bongo. " Les Gabonais ne veulent pas de ça. Les Gabonais ne sont pas dupes pour suivre les errements d’un frère qui se dit être l’aîné de la famille. Mais lorsqu’on est l’aîné on a un droit de réserve. Le droit de réserve, c’est respecter la maman, de respecter autrui ", s’est-il insurgé.
Aussi réaffirme-t-il le total soutien de la famille Dabany ( mère du président) a Ali Bongo, " Il est temps de mettre un terme à certaines choses. Nous disons "trop c’est trop !" S’il a décidé de refuser Ali (Bongo) comme frère, nous disons "Ali est notre frère", déclare Charles Assi Lelebe en ne manquant pas de lancer des piques à Léon Paul Nngoulakia. " Il a amassé des milliards, qu’il fasse sa politique, qu’il crée son parti, qu’il nous présente son projet de société, à partir de là, les Gabonais vont décider. Je prends pari avec les Gabonais que si Léon Paul est candidat, il n’aura même pas 0,0%, parce que les Gabonais ne peuvent pas voter quelqu’un qui n’arrive pas à respecter sa propre famille. Or, l’éducation part d’abord de la base, du cercle familial ".
Ali Bongo sait désormais qu’il peut compter sur sa parentèle maternelle, mais il est loin d’en avoir fini avec cette affaire de filiation. Une procédure judiciaire engagée par l’un de ses demi-sœurs est toujours en cours et nombre de ses adversaires exigent qu’il se soumette à un test ADN. Une autre affaire de reconnaissance de paternité risque aussi de l’y contraindre. Tout dans un contexte électoral où Ali Bongo est candidat à sa propre succession.