Considéré par une partie de l’opinion comme «le vrai président élu du Gabon», André Mba Obame repose, depuis le 4 mai 2015, dans son village natal de Medouneu, dans un lieu ouvert au public. Si son inhumation avait suscité le courroux du gouvernement, c’est parce qu’il avait été mis en terre avec le drapeau national. Pour ses familles biologique et politique, il s’agissait de lui reconnaître sa qualité d’homme d’Etat. Un an après son décès, le souci d’entretenir sa mémoire ne s’est pas estompé chez ses proches, qui ont récemment décidé de construire un mausolée sur le lieu de sa sépulture. Une construction pour laquelle la famille souhaite impliquer le peuple gabonais, «afin que ce lieu qui est le sien soit conçu selon son génie et réalisé par lui».
Dans un communiqué publié dans l’hebdomadaire Echos du nord du 18 avril courant, la famille du défunt a lancé un concours national, disant avoir consulté au préalable l’Ordre des architectes pour des conseils sur «la meilleure manière de permettre au génie gabonais de s’exprimer» dans la conception de ce mausolée. Organisé du 1er au 31 juillet 2016, selon les standards internationaux en la matière, «le concours national d’architecture du mausolée André Mba Obame est ouvert à tous les architectes professionnels ou étudiants, aux artistes des beaux-arts, et même à tous Gabonais souhaitant apporter leur pierre à l’édification du devoir de mémoire de André Mba Obame», a fait savoir sa famille, ajoutant que ce concours est «une œuvre philanthropique». Le prix qui sera décerné est l’honneur de voir le nom du nominé signer l’ouvrage funéraire.
Si la famille de l’ancien secrétaire exécutif de l’Union nationale (UN) assure que les travaux seront menés conformément aux indications du gagnant, elle annonce l’ouverture du futur mausolée pour le 31 août 2017, «le jour symbolique où le peuple gabonais a exprimé dans les urnes, dans sa majorité, son adhésion à la «Nouvelle espérance», l’offre politique d’AMO pour le Gabon».
