Libreville – Gérard Ella Nguéma, ex secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale (UN, opposition), a décidé le week-end écoulé de créer son courant de l’Union nationale qu’il a baptisé Union nationale, tendance AMO et a annoncé qu’il sera candidat à la prochaine élection présidentielle au nom de cette tendance.
Ella Nguéma a fait ces annonces au cours d’un congrès qu’il a organisé samedi à Libreville. Il s’est notamment proclamé être l’héritier d’André Mba Obame et de Pierre Claver Nzeng Ebome, deux membres fondateurs de l’Union nationale aujourd’hui décédés.
« Ma candidature est celle des pauvres, des opprimés, des veuves et des orphelins, des chômeurs, des souffrants et des désespérés. C’est une candidature de la paix et de la réconciliation nationale. Elle est au-dessus de la guerre de succession de l’héritage de Bongo et de la guerre tribale de prise de pouvoir », a hurlé devant les congressistes ce jeune leader connu pour sa fougue juvénile parfois débordante. Ella Nguéma brigue le fauteuil présidentiel pour la première fois.
La création de la tendance Union nationale – AMO met fin à une longue brouille entre Ella Nguéma et la hiérarchie du parti actuellement dirigé par Zacharie Myboto.
Fondateur du Rassemblement national des républicains (RNR) dissout au profit de l’Union nationale, Ella Nguéma n’est pas le seul à tourner le dos à l’aile du parti tenue par Zacharie Myboto. La semaine dernière c’est l’un des vices présidents, notamment l’ancien Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong qui a adressé au parti sa lettre de démission. Il a décidé de se rapprocher de Jean Ping, candidat à l’élection présidentielle d’août prochain. C’est aussi le cas des souverainistes, une autre aile dissidente de l’Union nationale.
L’Union nationale créée en janvier 2010 dans l’espoir de rassembler tous les opposants gabonais n’échappe donc pas au bicéphalisme qui caractérise la vie des principaux partis politiques gabonais. Même le Parti démocratique gabonais (PDG, ancien parti unique toujours au pouvoir) est également touché par cette « épidémie ». Il existe désormais le PDG tendance Héritage et modernité animé par Alexandre Barro Chambrier.