Vingt ans après son retrait de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), le Gabon négocie actuellement son retour dans ce cercle très fermé.
Sorti de l’Opep en 1995, en raison d’un refus de l’organisation de réduire sa contribution annuelle, le Gabon négocie depuis trois mois déjà son retour. Une information livrée par nos confrères de « Jeune Afrique ». A en croire l’hebdomadaire, la demande de réintégration a été, officiellement, adressée à l’organisation. Toutefois, les motivations des autorités gabonaises ne sont pas connues, surtout en ce temps de crise pétrolière mondiale. La réunion des pays membres de l’Opep de juin prochain à Vienne, en Autriche, statuera sur la demande du Gabon.
Impacts
Principale ressource du Gabon, l’or noir contribue depuis belle lurette au PIB du pays, et ce, de façon significative. Seulement, aujourd’hui, la ressource ne pèse plus que 32% des recettes publiques consolidées. Du coup, la réintégration de l’Opep aura un impact certain sur la gestion du risque, liée aux fluctuations du marché pétrolier. Cependant face à la bataille des positions entre pays producteurs de pétrole dans l’organisation et l’offre trop conséquente de ces pays qui tarde encore à trouver solution, que pourrait réellement gagner le Gabon d’une telle réintégration ?
C’est en 1975, dans un contexte de boom pétrolier que le Gabon avait intégré l’Opep avant d’en sortir 20 ans plus tard (en 1995). Si cette réintégration est effective, le Gabon sera le seul pays de la Communauté Monétaire et Economique d’Afrique Centrale à faire partie de l’Opep.