Au terme des travaux de Yaoundé, les Etats ont adopté une palette de mesures visant à faire face aux contrecoups de la crise des matières premières.
Les 8 et 9 avril 2016, les grands argentiers de la zone Franc ainsi que les gouverneurs des banques centrales de cet espace économique et monétaire, ont planché sur la recette à concocter en vue de renforcer la résilience des Etats de la zone exposés aux chocs exogènes provoqués par la crise des matières premières.
Ainsi après avoir évalué la situation de l’économie des 14 pays de la Cemac et de l’Uemoa, à travers les politiques à adopter pour faire face à la baisse des prix des matières premières et l’insécurité avec les exactions des terroristes, l’Etat de la convergence nominale et réelle en zone Franc au 31 décembre a été également été passée au peigne fin.
S’agissant de la baisse des cours des matières premières, les experts ont examiné les pistes devant rendre leur économie plus résiliente. Surtout que depuis 4ans, l’indice composite de la Banque mondiale pour les prix de l’énergie a été divisé par deux entre 2012 et 2015, celui des métaux et minerais a été divisé par 1,6.
Comme solution alternative pour soutenir la croissance, les ministres des Finances conviennent de ce que chaque Etat de la zone doit mettre en place des stratégies de couverture des recettes issues des rentes en élargissant l’assiette fiscale, et appliquer des politiques de lissages des recettes budgétaires.
C’est pourquoi les Etats de la zone Franc, exportateurs de matières premières doivent adopter, selon les experts du Fmi, des politiques budgétaires plus contra-cycliques, question de constituer des amortisseurs budgétaires.