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Hôpital de la Coopération sino-gabonaise de Libreville : une œuvre salutaire pour les pauvres (Reportage)
Publié le mardi 12 avril 2016   |  Xinhua


Le
© Autre presse par DR
Le Vice-premier ministre en charge de la Santé, Paul Biyoghé Mba


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LIBREVILLE -- Au cœur du quartier Belle Vue 2 dans le 3ème arrondissement de Libreville se dresse comme une oasis, l'Hôpital de la Coopération sino-gabonaise de Libreville (HCSGL), quasiment l'unique centre de santé du service public dans cet arrondissement habité par des populations plutôt pauvres.

Les malades accèdent dans le complexe hospitalier, quasiment sous les drapeaux des deux pays (Gabon et Chine) qui flottent sur le même mât juste à l'entrée. L' hôpital inauguré en 1975, soit un an seulement après l' établissement des relations diplomatiques entre les deux pays le 24 avril 1974, n'est pas très vaste ni trop petit. Il témoigne cependant de la volonté des dirigeants chinois et gabonais d'offrir des soins de qualité aux patients.

"Nous sommes quasiment l'unique hôpital au Gabon qui dispose de plusieurs spécialités à la fois", dit avec fierté, Gisèle Mounguengui, épouse Kouanga, directrice de l'hôpital.

Une fois tous les deux ans et demi, en effet, la Chine dépêche dans cet hôpital onze médecins spécialistes, un cuisinier et un interprète soit 13 coopérants. Ce sont justement ces spécialistes qui ont construit la réputation de l'hôpital.

"J'ai été victime d' un accident de la circulation. Je marchais avec une béquille. Ma famille m' a recommandé de venir suivre des soins d' acupuncture ici. Juste après la première séance, j'ai réussi à marcher sans ma béquille", témoigne Serge Alain Pambou, un Gabonais de 38 ans allongé sur son lit de malade avec plusieurs aiguilles à divers endroits du corps. "Ca m'a beaucoup aidé et je suis entièrement satisfait", ajoute-t-il un sourire au bout des lèvres.

Les deux autres voisins de Serge Alain Pambou dont l'un est couché à plat ventre sont aussi élogieux quand ils évoquent le soulagement après chaque séance. "J'avais des doutes mais je suis vraiment convaincu. J'ai longtemps souffert. J' ai tenté plusieurs traitements sans solution", renchérit Antoine, plusieurs aiguilles plantées aux poignets et aux genoux.

"L'acupuncture est le service vedette de notre hôpital. Nous recevons de plus en plus de patients", s'émerveille la directrice de l' hôpital. Au regard de cet engouement, l' Etat gabonais a fait la demande auprès du gouvernement chinois d' un second spécialiste d' acupuncture pour soulager l' unique médecin qui reçoit et traite environ 40 malades par jours. Une salle VIP est d' ailleurs en cours d' aménagement pour recevoir les hautes personnalités qui viennent également solliciter ce service.

En 2015, l' hôpital a reçu 60.120 malades. Le plus grand nombre de patients a été surtout dans les services

d'Ophtalmologie, ORL (Oto-rhino-laryngologie), stomatologie, gynécologie et pédiatrie. La médecine générale draine également un grand monde car tous les parents amènent promptement leurs enfants malades dans cet hôpital du quartier.

"Nous sommes l'unique hôpital où il n' y a pas besoin de rendez-vous pour être reçu par un médecin spécialiste car selon les coopérants chinois, la maladie ne donne pas de rendez-vous", assure la directrice de l' hôpital.

Du chinois en français ou du français au chinois, c' est à priori la grande muraille entre les médecins chinois, le personnel médical gabonais et même les patients. Mais en réalité, les initiateurs de cette coopération ont tout prévu.

"Avant de quitter la Chine pour le Gabon, chaque médecin doit passer un entraînement de six mois en langue française", indique Li Henglin, l'actuel chef de la mission dont le mandat prendra fin en septembre 2016.

En plus de cet entraînement, les médecins apportent dans leur valise un petit manuel intitulé "Les phrases usuelles de diagnostique". Il s'agit d' une espèce de dictionnaire écrit en chinois et en français. Lorsque le patient se présente,

il explique à l'assistant gabonais son problème. Le médecin pose le diagnostique en chinois et le manuel sert de référence dans la traduction française.

"Ca se passe très bien. Le médecin et moi nous nous comprenons très bien", assure Justin Ngonga, major du service ORL, l' un des services les plus consultés par les patients.

"A force de travailler ensemble, nous communiquons assez bien", ajoute une jeune infirmière qui a déjà vu défiler plusieurs missions. "Tout le personnel de l' hôpital bénéficie également d' une formation spécifique en Chine", raconte la directrice qui garde d' ailleurs de très bons souvenirs de son dernier voyage dans l' empire du milieu.

Equipement et médicaments

L' hôpital a été entièrement construit et équipé par la Chine.Chaque année, le gouvernement chinois offre une enveloppe importante à l'hôpital pour l'achat d' équipements et des médicaments.

"Tous les médicaments fournis par la Chine sont donnés gratuitement aux malades", ajoute Li Henglin, qui est revenu au Gabon à l'âge de presque 60 ans, par amour, il y a deux ans, dans le cadre de la même mission après une première effectuée entre 1991 et 1993.

"Le Gabon est ma seconde patrie", exalte-t-il.

Rénovation

Plus de 40 ans après sa première mise en service, l' hôpital accuse un certain âge. Il y a quelques années, le complexe a été entièrement rénové.En 2015, le gouvernement chinois a fait un don exceptionnel d'un milliard de FCFA pour renouveler le plateau technique.

"Nous sommes l' un des rares centres de santé qui dispose d' une radiologie numérique", se vante Mme Kouanga, "plus que satisfaite" par l' aide de la Chine.

Tout n' est cependant pas rose dans l' hôpital. Mme Kouanga rêve de recevoir un médecin cardiologue. Un groupe électrogène pour sécuriser les opérations chirurgicales car les nombreuses coupures d' électricité sont préjudiciables pour les équipements et la conservation des médicaments. L' hôpital, situé dans un quartier en hauteur, manque en permanence d' eau courante.

"La solution à ces problèmes permettra d' accroître la satisfaction des patients dont certains se détournent vers les nouveaux centres de santé récemment construits dans la capitale", suggère Mme Kouanga.

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