Engagés à soutenir les jeunes entrepreneurs africains, l’UNESCO et le CEPS (Centre d’Etudes et de Prospectives stratégiques), ont présenté au public, vendredi dans la salle d’un hôtel de Libreville, Laurain Essono Ngoua et Nancy Dominique Balle, les deux jeunes lauréats du prix Tremplin de cette année.
C’est dans une salle comblée de monde que le public a découvert deux jeunes gabonais, lauréats de la troisième édition de Tremplin, un mécanisme de soutien aux jeunes entrepreneurs. Cette initiative vise à promouvoir la culture entrepreneuriale chez les moins de 35 ans, au sein d’une population africaine dont la jeunesse représente 65%. Faisant déjà face au chômage juvénile avec beaucoup de difficultés, les gouvernements du continent pourraient davantage avoir du mal à résoudre la question de l’oisiveté. Le Mécanisme de soutien pour l’entrepreneuriat social des jeunes et la culture de la paix en Afrique apparaît donc comme l’une des issues favorable à la création d’emplois.
« L’UNESCO soutient, dès sa création, cette initiative parce qu’elle répond à la vocation fondamentale de notre organisation, d’élever les défenses de la paix dans l’esprit des hommes selon les mots de notre acte constitutif. De manière spécifique, cette initiative participe à la réalisation de notre stratégie opérationnelle pour la jeunesse en contribuant à la mise en œuvre, notamment de son axe 4 qui porte sur l’autonomisation… », affirmait Vincenzo Fazzino, Chef de Bureau et Représentant de l’UNESCO au Gabon, durant son mot d’ouverture.
Le premier lauréat, Laurain Essono Ngoua, un gabonais de 34 ans, a crée « Slenhtech », une entreprise de développement d’applications. Il détient 65% des parts de son entreprise et emploie six personnes. La seconde, Nancy Dominique Balle, 32 ans, est détentrice de 55% de « Gab by Light, créée en novembre 2014. Son entreprise s’intéresse à l’éclairage des foyers et l’accès à l’énergie.
Un fond de soutien aux jeunes entrepreneurs africains permet à l’UNESCO de contribuer à l’essor des petites entreprises. Le besoin de mettre en place des mécanismes de soutien à l’entrepreneuriat des jeunes en Afrique fut relevé en 2012 et 2013 lors des forums de réflexion sur la culture de la paix qui s’étaient déroulés à Abidjan (Côte d’Ivoire) et à Luanda (Angola). Une jeunesse active étant moins exposée aux tentations de s’engager dans des crises ou conflits politiques, sources de déstabilisation des États africains.
Ce Mécanisme de soutien pour l’entrepreneuriat des jeunes, pourrait permettre à long terme, de résoudre la question du chômage et du développement du continent africain. Certes, tous les jeunes entrepreneurs ne peuvent pas être primés car seuls les meilleurs sont choisis mais le Mécanisme de soutien Tremplin vise d’abord à susciter l’esprit entrepreneurial. Vu les difficultés des gouvernants à résoudre la question du chômage, l’auto-emploi apparaît comme un passage inévitable.