Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a souligné vendredi le besoin d'adopter une approche "holistique" face à l'extrémisme violent qui touche le monde entier.
"L'extrémisme violent va directement à l'encontre de la Chartre de l'ONU et des déclarations universelles des droits de l'Homme, et menace la paix et la sécurité internationales", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse en marge de la conférence sur la prévention de l'extrémisme violent de deux jours à Genève.
Selon le secrétaire général de l'ONU, la communauté internationale s'est penchée sur des actions sécuritaires et militaires pour contrer la menace de l'extrémisme violent, une approche jugée trop simpliste face à la propagation alarmante de groupes tels que Daech, al-Qaida et Boko Haram ces dernières années.
"On a besoin d'une approche exhaustive et équilibré qui adresse tous les facteurs conduisant à l'extrémisme violent ; c'est l'enjeu de cette conférence et de mon plan d'action contre l'extrémisme violent",a-t-il noté.
Le plan d'action onusien sur la prévention de l'extrémisme violent et les facteurs de l'extrémisme a été lancé début 2016. Ce plan comprend plus de 70 recommandations aux Etats membres pour catalyser une réponse internationale afin d'essayer de combatte d'une manière efficace et unie le fléau.
Selon l'ONU, le plan préconise une approche exhaustive qui inclut non seulement des mesures sécuritaires anti-terroristes mais aussi des moyens préventifs pour s'attaquer aux facteurs sous-jacents qui incitent certains individus à se radicaliser et joindre des groupes d'extrémisme violent".
"Nous devons adopter une action unie pour sauver les futures générations. Nous devons agir rapidement pour restaurer une notion d'espoir pour nos jeunes", a souligné M. Ban.
"Nous envoyons aujourd'hui un message important qui montre que les pays membres des Nations Unies sont ensemble pour prévenir l'extrémisme violent", a ajouté le secrétaire général de l'ONU.
Aussi présent à la conférence de presse, le conseiller fédéral suisse Didier Burkhalter, également chef du Département fédéral des Affaires étrangères, a souligné l'importance de la prévention, des stratégies à long-terme et la mise en oeuvre de ces dernières pour combattre l'extrémisme violent.
"S'il y a une véritable confirmation sur la ligne de prévention, la feuille de route à long-terme et les efforts au sol, cette conférence pourrait s'avérer utile pour la prochaine génération", a-t-il indiqué.