Conduite par Bonaventure Nzigou Manfoumbi, la CRESCABO (Convention de Soutien au Candidat Ali Bongo Ondimba pour la présidentielle 2016), dynamique de 15 partis de l’opposition, vient d’exprimer à Libreville son point de vue sur la situation socio-politique du moment au Gabon, appelant les Gabonais à la vigilance face aux discours divisionnistes de certains hommes politiques quittant le navire PDG.
A la suite des démissions des 9 députés du Parti Démocratique Gabonais (PDG), ponctuées par la déclaration de candidature à la présidentielle 2016 de Guy Nzouba Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale et les propos de l’avocat français Robert Bourgi qui présentent négativement le magistère d’Ali Bongo Ondimba ,le CRESCABO qui n’a pas tenu à rester insensible, a donné son point de vue sur cette situation socio-politique du moment.
En présence de nombreux militants et sympathisants de l’opposition, les signataires de la Convention de soutien à la candidature d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle de 2016, estiment que depuis un certain temps le climat politique du Gabon laisse apparaitre des signes inquiétants d’une perte des valeurs de paix et de dialogue ayant toujours sous-tendu le « vivre ensemble » en dépit des différences idéologiques, ethniques et religieuses entre Gabonais.
Pour Bonaventure Nzigou Manfoumbi, porte-parole de la CRESCABO, à cinq mois de l’élection présidentielle, il serait souhaitable que les acteurs politiques candidats déclarés ou non, se montrent bons démocrates en ne mettant en avant que leur vision pour le Gabon dans une rhétorique constructive et non incendiaire.
« La culture politique de notre pays depuis le retour du multipartisme a toujours su mettre en avant le compromis entre majorité et opposition. Les acteurs politiques de notre pays, toutes tendances confondues, ont toujours su mettre en avant les valeurs politiques qui ont permis au Gabon d’être une terre de paix,une référence dans un continent en proie à des conflits découlant pour la plupart des irresponsabilités d’hommes avides de pouvoir et dont le seul dénominateur commun demeure leurs intérêtségoïstesau mépris du peuple »,a indiqué le porte-parole de la CRESCABO qui a ajouté qu’il est une vertu indéniable en politique, c’est celle qui veut que le pouvoir s’obtienne par les urnes et par l’adhésion de la majorité du peuple à un projet de société.
Traitant l’avocat français Robert Bourgi de mercenaire de la parole, apôtre de la division suite à ses propos à charge contre le Gabon et son président sur la chaîne de télévision France 24, la CRESCABO a assené que ‘’les affaires du Gabon doivent être réglées par les Gabonais eux-mêmes qui ne sont pas dupes’’.
Interpellés par les démissions qui affectent la cohésion au sein du PDG, parti au pouvoir incarnant la majorité présidentielle, les responsables des 15 partis de l’opposition membres de la CRESCABO dont l’URDP, l’APSG, le RDD, le MDJS etle CCFG, ont qualifié d’’’irresponsables’’ toutes les personnes qui prennent la poudre d’escampette à cinq mois de la présidentielle pour critiquer le pouvoir en place dont elles ont fait partie.
« Certains d’entre eux, candidats déclarés, oublient qu’ils étaient les premiers à reconnaître la victoire d’Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle de 2009. Il est donc inconséquent et peu responsable de venir jouer les pompiers lorsqu’on a été pyromane. » a déclaré Bonaventure Nzigou Mafoumbi.
La CRESCABO en tant qu’opposition responsable dit ne pas adhérer à la politique du « béni non non » et donc à la négation des valeurs positives par une certaine opposition dite radicale.
Face au climat sociopolitique actuel, la CRESCABO a lancé un appel à plus de vigilance, de responsabilité et de retenue à tous les compatriotes. Refusant de recevoir des leçons de quiconque, le regroupement des 15 partis de l’opposition a réaffirmé son soutien patriotique au candidat Ali Bongo Ondimba parce que partageant sa vision pour un Gabon meilleur.