L’ancien secrétaire général inamovible du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Simplice Guedet Manzela a présenté sa démission le 4 avril dernier de la formation politique au pouvoir depuis 48 ans, rongée par une sévère crise interne.
« J’ai décidé de mettre fin à mon militantisme au sein du PDG », déclare M. Guedet Manzela dans sa lettre de démission dont Gabonactu.com a obtenu copie.
Dans cette lettre adressée au secrétariat exécutif du parti, l’homme qui a dirigé l’ex-parti unique durant 13 ans, présente un tableau sombre du PDG : « Aujourd’hui j’observe impuissamment avec un pincement au cœur au déclin du Parti Démocratique Gabonais », déplore-il dans sa lettre.
Depuis 7 ans, Simplice Guedet Manzela était nommé membre du conseil consultatif des sages au sein du PDG. Un organe considéré comme un simple « garage » pour cet ancien membre du comité permanent du bureau politique. Très critique envers le parti, il a dénoncé l’immobilisme qui gangrène désormais le parti créé par le « Grand camarade » Omar Bongo en 1968.
Agé de plus de 60 ans, l’ancien conseiller politique du président Ali Bongo Ondimba est originaire de la province de l’Ogooué-Lolo (sud-est) comme Guy Nzouba Ndama, président démissionnaire de l’assemblée nationale. M. Nzouba Ndama a démissionné mardi du parti au pouvoir pour se porter candidat contre son ancien poulain Ali Bongo Ondimba, candidat à sa propre succession. A noter que le parti au pouvoir est amputé désormais des 13 députés sur sa majorité de 113 sièges à l’assemblée nationale. La haute chambre du parlement compte 120 députés. Le PDG reste toujours majoritaire.
Selon certains députés démissionnaires, la loi fondamentale prévoit le renouvèlement de l’assemblée nationale en cas de démission d’1/3 des députés.