La chambre de commerce de Libreville a dû refuser du monde ce matin à 10h. Et pour cause, le candidat à la présidentielle Jean Ping y tenait un important point de presse. Celui-ci a quelque peu été rehaussé par l’arrivée surprise de l’ex-président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama, candidat lui aussi à la présidentielle.
Jean Ping a exprimé au cours de cette conférence de presse, son point de vue sur l’actualité récente du pays marquée notamment par la distribution du fonds de la presse, les diffamations télévisuelles dirigées contre lui par le régime au pouvoir, la disqualification de la candidature d’Ali Bongo à la présidentielle et de son intention de fédérer les gabonais autour de cet objectif.
Jean Ping a dénoncé vertement la cabale orchestrée contre lui par le régime d’Ali Bongo visant à faire de lui le chantre d’une hypothétique "guerre civile". "Dans mes fonctions passées, j’ai côtoyé la haine, les conflits et la mort. J’ai réussi à endiguer beaucoup de conflits. Comment puis je dans mon propre pays être l’instigateur de ce que j’ai réparé ailleurs ?", s’est-il interrogé à voix haute.
Il a promis, via ses avocats, saisir la justice et les institutions internationales contre ces velléités diffusées notamment sur la chaîne de télévision privée TéléAfrica, appartenant à la famille Bongo.
Le candidat à la présidentielle a déploré la militarisation du Gabon qui cacherait, selon lui, les desseins inavoués d’Ali Bongo de réaliser un passage en force à la présidentielle. Pour Jean Ping, la disqualification d’Ali Bongo s’impose au regard de sa situation d’Etat-civil trouble.
L’autre moment important de cette conférence fut les arrivées de Guy Nzouba Ndama et de Alexandre Barro Chambrier. Deux arrivées qui n’ont pas manqué de susciter de longues ovations de l’assistance.