Au 4e sommet sur la sécurité nucléaire (SNN) à Washington, le président de la République a milité pour le renforcement de la coopération entre Etats dans le domaine du renseignement et de la protection des sites nucléaires.
Partagé entre la nécessité de trouver de meilleures stratégies de développement, notamment dans le domaine énergétique, et la nécessité de préserver l’environnement, le président de la République ne s’est pas débiné lors du 4e Sommet sur la sécurité nucléaire (SNN) à Washington aux Etats-Unis. Si Ali Bongo a assuré les participants de la ferme intention du Gabon d’«assumer sa responsabilité en matière de sécurisation des matières nucléaires», il n’en a pas moins défendu le droit des Africains à tirer profit du nucléaire. D’autant qu’à côté du «terrorisme nucléaire», combattu par les grandes puissances, y compris les Etats-Unis, «l’énergie nucléaire apparait, de plus en plus, comme une partie de la solution pour électrifier le continent». «Les seules énergies renouvelables ne suffiront pas à satisfaire les besoins de l’Afrique. Certains pays envisagent par conséquent de se tourner vers le nucléaire. Ce qui ne manquera pas d’exposer le continent aux risques et menaces liées au terrorisme dans le domaine du nucléaire», a-t-il déclaré durant son intervention, évoquant l’exemple de l’attentat suicide d’Arlit au Niger, en 2013.
Alors que plus de 70% de la population africaine n’a pas accès à l’énergie, Ali Bongo a estimé que «l’industrialisation est un impératif pour la stabilité politique, économique et sociale du continent». «L’énergie devra être propre pour éviter d’accentuer le réchauffement climatique», a-t-il toutefois nuancé. Ali Bongo a appelé ses homologues à œuvrer en vue du renforcement de la coopération dans le domaine du renseignement et de la protection des sites nucléaires, conformément aux engagements du sommet de la Haye en 2014, «pour lutter contre l’utilisation criminelle des matières radioactives». Il les a notamment exhortés à identifier des spécialistes à risque dans le domaine nucléaire, et à améliorer la traçabilité des matières radioactives, déchets radioactifs en particulier.