Une récente enquête de l’Afrobaromètre en collaboration avec le Centre d’études et de recherches en géosciences politiques et prospective (Cergep) révèle que 65% des Gabonais sont mécontents de la situation actuelle.
Les Gabonais sont loin d’être heureux. C’est ce qui ressort de différents sondages. Manifestement, les Gabonais sont pessimistes et n’ont pas foi en l’avenir de leur pays. Peu après la publication du 4e rapport mondial sur le bonheur qui classait le Gabon au 25e rang africain et au 134e mondial avec un score de 4,121 points sur 10, une récente enquête de l’Afrobaromètre, en collaboration avec le Centre d’études et de recherches en géosciences politiques et prospective (Cergep), révèle que les Gabonais jugent durement la gouvernance économique actuelle. Certains craignent que la situation économique se dégrade davantage au cours des 12 mois à venir. Pis, les trois-quarts pensent que leurs conditions matérielles ne se sont pas améliorées au cours des 12 derniers mois. Résultat des courses : deux Gabonais sur trois, soit 65% de la population interrogée, estiment que «le pays va dans la mauvaise direction».Une opinion globalement négative qui dépasserait la moyenne observée dans 35 pays africains, estimée à 52%.
Selon le rapport de l’enquête qui a permis d’interviewer 1 200 adultes en septembre 2015, 6 sur 10 (61%) considèrent que l’économie du pays va «mal» voire «très mal». «Les conditions difficiles constituent une expérience largement partagée», indiquent les enquêteurs qui font savoir que seulement 36% des citoyens disent que leurs conditions de vie sont «assez bien» ou «très bien». Quant à la gouvernance économique, 8 sur 10 l’estiment «plutôt mal» ou «très mal».
Se défendant d’arrière-pensées politiciennes, le Cergep estime que «ces résultats sont d’une grande utilité en ce sens qu’ils permettent aux décideurs d’axer les interventions et politiques qui prennent en compte le vécu des citoyens». Il s’agit, par ailleurs, de la première enquête de ce genre menée dans le pays, dont le niveau de confiance est estimé à 95% selon les initiateurs.