Dans une interview, le 31 mars dernier à Voice of America (VOA), le président de la République a évoqué la démission de l’ancien président de l’Assemblée nationale, se montrant plutôt serein.
La démission du président de l’Assemblée nationale semble beaucoup moins affecter le président de la République que certains ne l’avaient envisagé. Invité, le 31 mars dernier, par Voice of America (VOA), Ali Bongo est apparu plutôt serein, feignant presque d’ignorer de quoi il retourne, alors que d’aucuns assurent que la correspondance de Guy Nzouba-Ndama lui est bel et bien parvenue. Du moins les termes de celle-ci. Cela ne l’a pas empêché de se dire «surpris» par la décision du député de la Lolo-Wagna qui l’accuse d’avoir cautionné «les humiliations» à répétition subies par les députés et la représentation nationale.
«Ce n’est pas du tout ce que me laissait entendre la dernière conversation que j’ai eue avec lui. Maintenant, il m’a écrit une lettre, je n’ai pas vu cette lettre, je ne peux pas spéculer et faire de commentaires particuliers. Je verrai beaucoup plus clair lorsque je rentrerai à Libreville et que j’aurai lu sa lettre», a dit Ali Bongo, qui n’a pas manqué d’affirmer qu’«il n’y a pas péril en la demeure». D’autant que le fait n’est pas une première au Gabon. «En 1993, le président de l’Assemblée nationale, qui s’appelait d’ailleurs Jules Bourdes Ogouliguende, nous avait quittés», a-t-il rappelé. Ne semblant pas craindre les conséquences de la démission de celui que d’aucuns perçoivent comme l’un des derniers piliers du pouvoir en place, il affirme que sa victoire à la présidentielle d’août prochain ne devrait pas être compromise pour autant.
Au sujet de la supposée démission du PDG de Guy Nzouba-Ndama, annoncée pour le 5 avril prochain, le président de la République a semblé ne pas beaucoup y croire. «Cela fait plusieurs semaines qu’on a dit qu’il allait faire une annonce au mois de mai, de mars, mais c’était repoussé en avril. Donc il ne faut pas spéculer, nous attendons. Il m’a écrit une lettre, je lirai cette lettre et à ce moment-là je verrai», a-t-il dit, comme agacé.