Neuf députés du Parti démocratique gabonais se réclamant du rassemblement «PDG-Héritage et Modernité» ont démissionné, le 1er avril dernier, de l’Assemblée nationale.
A la suite de la démission de Guy Nzouba-Ndama de ses fonctions de président de l’Assemblée nationale, neuf députés du Parti démocratique gabonais (PDG) ont rendu leurs tabliers le 1er avril courant. Ils disent s’insurger contre le traitement réservé à Michel Menga m’Essone, Alexandre Barro Chambrier et Jonathan Ignoumba, déchus de leurs mandats en raison de leur positionnement.
Se réclamant du rassemblement «PDG-Héritage & Modernité», les élus démissionnaires ont jugé arbitraire l’exclusion de leurs collègues puisque s’étant effectuée «en violation flagrante des dispositions disciplinaires des statuts du PDG» et du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Clotaire Christian Ivala (député 1er siège Mougoutsi, Tchibanga), Senturel Ngoma Madoungou (député du 1er siège de l’Ogoulou, Mimongo), Philippe Nzengue Mayila (député du siège unique de la Louetsi Bibaka, Malinga), Sylvain Momoadjambo (député 1er siège de la Zadié, Mekambo), Michel Mboumi (député 3è siège d’Etimboue, Omboué), Vincent de Paul Gondjout (député 1er siège du 3è arrondissement de Libreville), Vincent Ella Menién (député 3è siège du Ntem, Bitam), Maxime Ondimba (député 1er siège Haut-Como, Medouneu) et Edgard Owono Ndong (député 2ème siège du Woleu dans le département du Ntem) se sont dits solidaires du positionnement des exclus, non sans réaffirmer leur «indéfectible attachement à l’héritage politique du Parti démocratique gabonais et à ses valeurs cardinales et originelles» auxquelles ils ont dit demeurer «viscéralement attachés».
«Il se passe des choses qui sont de plus en plus insupportables pour ceux qui aiment ce pays. C’est donc à cause de tout ceci que nous avons posé l’acte que nous venons de poser, étant entendu que cet acte est lourd de conséquences pour nous et pour nos familles», a confié Philippe Nzengue Mayila, estimant avoir décidé au détriment des intérêts personnels.
Si Michel Menga prévoit déjà des manœuvres visant à leur «chercher les poux sur la tête», il n’a pas manqué de lancer : «Nous espérons faire tache d’huile». Comme quoi les jours qui viennent promettent d’être riches en rebondissements, alors que d’aucuns pronostiquent déjà des démissions en cascade au sein du PDG qui, par l’entremise de son directoire, a une nouvelle fois pris acte de la démission de ces députés.