Après avoir dirigé, sans discontinue, pendant 19 ans la première Chambre du Parlement gabonais, le député de la Lolo-Wagna a décidé d'abandonner ses fonctions.
GUY Nzouba-Ndama a annoncé, hier au cours d'une séance plénière, sa démission du poste de président de l'Assemblée nationale (AN), fonction qu'il occupait de manière ininterrompue depuis 1997. Dans une correspondance adressée au chef de l’État dont il a décliné le contenu devant quelques membres de la représentation nationale, le député du canton Lolo-Wagna dans la province de l'Ogooué-Lolo, a justifié son geste par la ''volonté de réhabiliter l'honneur souillé des députés et celui de la première Chambre du Parlement gabonais''.
Selon lui, ''une crise de confiance'' entre l'Exécutif et l'AN se serait ''récemment manifestée à travers trois faits d'une gravité significative et lourds de conséquences''. Notamment ''la perquisition des locaux de l'AN par un escadron de la gendarmerie nationale, le 28 octobre 2015, l'interpellation puis la perquisition intempestives du véhicule appartenant au Trésorier affecté à l'Assemnblée nationale, mercredi dernier''. Des faits qui, a-t-il laissé entendre, traduisent la ''violation de l'immunité parlementaire, l'humiliation des députés dans leurs fonctions, parce que soupçonnés de connivence ou accusés à tort de soumission au diktat d'un non député, d'un adversaire politique. Le tout, dans le cadre d'une AN dominée par une majorité écrasante d'élus PDG au pouvoir''.