126 conférences-débats et sensibilisations réalisées dans 40 établissements d’enseignement et de formation (primaire, secondaire et écoles supérieures et de formation professionnelle) ; 8 800 élèves sensibilisés ; 18 conférences organisées en entreprises ou auprès de communautés en direction de 1045 personnes et divers autres chiffres intéressants.
Ce sont là quelques chiffres que le Dr Nathalie Dupagne, présidente de l’ONG Sensibilisation Santé Sexualité (3S) a livré à un parterre d’invités composé de membres et de sympathisants de son association, d’associations et ONG partenaires et de représentants d’opérateurs économiques qui accompagnent l’organisation dans ses missions.
Des missions de sensibilisation et de prestations de service en matière de santé sexuelle et de la reproduction pour enrayer les méfaits produits par l’ignorance des populations en la matière et dont les chiffres, tirés de l’enquête démographique et de santé réalisée en 2012, sont alarmants : 28% des femmes ont leur premier enfant à l’adolescence ; 45% des filles scolarisées ont subi un avortement clandestin ; 14% seulement des couples utilisent un moyen de contraception moderne ; 65% des nouveaux cas de VIH se retrouvent chez les filles de 15 à 24 ans. Il y avait dont péril en la demeure. C’est pourquoi elle a décidé, en 2014, de créer cette association avec pour objectifs de promouvoir les droits en santé sexuelle et de la reproduction des jeunes et des femmes vulnérables ainsi que de prévenir les grossesses non désirées, les avortements clandestins, les IST, le VIH-Sida et les violences sexuelles.
Pour atteindre les objectifs visés, l’ONG s’appuie sur 17 membres actifs et 16 jeunes pairs éducateurs qu’elle a formés dans cinq lycées de la place. Dans son siège, elle a ouvert un point-écoute jeunes qui accueille de manière anonyme et gratuitement cette catégorie de la population, si elle souhaite s’informer sur la santé sexuelle et de la reproduction. Les visiteurs peuvent y bénéficier gratuitement ou à coût réduit de services tels que tests de grossesse, prescription de pilule, contraception d’urgence, test de dépistage de VIH, pose de stérilet, pose d’implants.
Dans le futur, le Dr Dupagne souhaite introduire des cours d’éducation à la santé sexuelle et de la reproduction dans le cursus scolaire. Les niveaux visés sont les classes de 6ème pour la prévention des rapports sexuels précoces et les abus sexuels et celles de 4ème pour la prévention des grossesses précoces, des IST & VIH-Sida et des violences sexuelles. D’où la nécessité d’un partenariat avec l’éducation nationale auquel elle travaille déjà.