La banque centrale a multiplié par six, son résultat en un an. Une performance jamais égalée depuis 1972.
Lucas Abaga Nchama et ses équipes ont reçu des félicitations du conseil des ministres de l’Union monétaire d’Afrique centrale (UMAC) lors de la séance du 25 mars 2016 tenue à Yaoundé. En fait, depuis 1972, date de la création de la banque des Etats d’Afrique centrale, l’institut d’émission n’était jamais parvenu à un tel résultat.
Lors de la session de l’UMAC de la semaine dernière, les ministres de l’instance se sont rendu compte que la banque centrale au cours de l’exercice 2015, affichait dans ses comptes un résultat net de 160,7 milliards de Fcfa. Célestin Yanindji, ministre des Finances et du Budget de la Centrafrique, président en exercice de l’UMAC, n’a pas tari d’éloges à l’endroit de cette performance exceptionnelle.
Parti de 25,1 milliards de Fcfa en 2014, la Beac a multiplié par six son résultat 2015 qui, selon le gouverneur Lucas Abaga Nchama, résulte «d’une stratégie de gestion des réserves de change mise en place en 2010». D’après lui, les ressources engrangées, «permettront de renforcer nos réserves afin de faire face à la baisse du taux de couverture de la monnaie, à financer davantage les économies de la Cemac et à distribuer des dividendes à nos Etats».
Pour mémoire, après avoir enregistré une perte sèche de 25,9 milliards de Fcfa en 2009 à la suite d’un placement douteux opéré à la société générale à Paris en 2008, la banque centrale avait renforcé les mécanismes de gestion des réserves. Suite à ce placement de 16,4 milliards de Fcfa, la Beac qui avait clôturé l’année 2008 avec un résultat net de 45,2 milliards de Fcfa, avait perdu réalisé une variation négative de 165,4%.
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