La Poste S.A traverse une situation de crise. Créances en souffrance, dette fiscale et sociale importante et des tensions de trésorerie quotidienne. Une condition, trouver 143 milliards de francs pour sa relance, et les pouvoirs publics sont interpellés. Interview...
L’union : Monsieur le directeur général, 6 mois après votre prise de fonction, quelle est la situation de la Poste ?
Michael Adandé : Une situation critique mais pas scellé. L’État en tant qu’actionnaire majoritaire pourrait créer un partenariat public-privé, en sollicitant l’entrée d’un actionnaire étranger dans le capital de la Postbank pour alléger sa charge. Cela pourrait permettre une meilleure gestion des actifs, et une sortie de crise.
A combien s’élève aujourd’hui le montant des créances dues à la Poste ?
Le montant s’élève à 75 milliards de francs. Les prêts sont à environ 25 milliards de francs.
Face à cette situation, quel a été l’apport financier de l’État?
5 milliards de francs.
A combien évaluez-vous les financements nécessaires pour sauver définitivement la Poste ?
143 milliards de francs. Etant une société de l’Etat, la Postbank est mieux sécurisée. Nous demandons aux clients qui ont fait des emprunts de bien vouloir régulariser leurs situations. Et que les agents internes soient plus rigoureux dans leurs responsabilités.